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Sur les 100 espèces végétales qui fournissent 90 % de la nourriture dans le monde, plus de 70 % dépendent des abeilles pour leur pollinisation.
Du 23 au 25 juin, se tiendra la 13ème édition des APIdays, le grand rendez-vous en faveur des abeilles et des apiculteurs. Événement incontournable pour sensibiliser l’ensemble de la population à la prise de mesures concrètes pour la protection de l’abeille et le développement de l’apiculture française.
Les abeilles et le miel n’ont cessé de nourrir le corps et l’imaginaire de l’homme. Et la fabrication du miel demeure une magique collaboration mystérieuse entre le monde animal et végétal. L’homme et l’abeille auraient eu leur premier contact au Mésolithique (de 12 000 à 6500 av. JC) dans divers lieux : Espagne, Sahara, Bornéo, Australie, Inde. Quant à l’apiculture, désignée à cette époque comme « l’élevage des abeilles », elle serait née en Égypte.
Le poète latin Virgile voyait l’abeille comme un idéal : « Imiter les abeilles permettrait à l’homme d’accéder au bonheur. Elles deviennent une source de contemplation et d’admiration. » * Aux yeux de Virgile, l’abeille est « un être divin ». Les Grecs, les Romains et les Latins, les Égyptiens, les Hébreux, les Hittites, la plupart des peuples anciens tiennent les abeilles en grande considération.
Observer la parfaite harmonie qui règne dans une société-ruche nous apprend beaucoup sur la vie de cet insecte, acteur de prospérité. Les abeilles n’existent que pour leur collectivité, la colonie, et chacune s’affaire à sa tâche pour assurer l’avenir de l’ensemble. On en rêve presque de ce collectif pour que cette organisation sociale soit aussi humaine !
Protéger l’abeille, c’est protéger la nature et l’Homme
Au-delà du miel qu’elle produit, l’abeille joue un rôle essentiel de pollinisatrice et de gardienne de notre environnement. Sur les 100 espèces végétales qui fournissent 90 % de la nourriture dans le monde, plus de 70 % dépendent des abeilles pour leur pollinisation. On estime que la valeur économique mondiale de la pollinisation vaudrait entre 200 et 300 milliards de dollars !
Moins calorique que le sucre, le miel a un pouvoir plus sucrant. Il est un indispensable allié des voies respiratoires. Il est aussi reconnu pour son action bienfaisante sur la peau, un précieux antiseptique et cicatrisant. La pharmacopée des abeilles est une véritable quintessence de la nature. L’abeille nous fournit la propolis, le pollen, la cire, la gelée royale. Tous représentent un grand intérêt pour notre santé.
Lors de ces journées APIdays, les apiculteurs vont à la rencontre du grand public à travers de nombreuses animations : découverte des ruches expositions et projections de documentaires, dégustation de miels, ateliers pédagogiques et ludiques, etc. Les objectifs répondent à des problématiques sociétales, la disparition massive des insectes pollinisateurs, l’urgente nécessité de protéger la biodiversité végétale, le retrait total de tous les pesticides néonicotinoïdes… La survie des abeilles dépend en grande partie de la disponibilité des plantes mellifères. L’uniformisation des paysages a contribué malheureusement à une réduction des ressources disponibles. Chaque année en France ce sont plus de 30 % des colonies qui disparaissent ! Protéger l’abeille, c’est aussi protéger la nature et l’Homme. « Rien ne ressemble à une âme comme une abeille, elle va de fleur en fleur comme une âme d’étoile en étoile, et elle rapporte le miel comme l’âme rapporte la lumière », écrivait Victor Hugo.