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Qui ? Umiami
Quoi ? des produits végétariens calqués sur le système de production de la viande, grâce à un procédé innovant.
Si vous n’êtes pas de grand·es amateur·rices de viande, vous n’y verrez que du feu, et inversement si vous voulez réduire votre alimentation carnée, vous ne perdrez pas au change ! La start-up Umiami propose des substituts à la viande, uniques sur le marché. Lancés en 2020 par trois associés encore étudiants il y a peu, Tristan Maurel (CentraleSupélec Essec, PDG), Hugo Dupuis (AgroParisTech, directeur technique) et Martin Habfast (HEC et Technical University of Munich, directeur commercial), les produits Umiami se basent sur un procédé original : « l’umiamisation ». Une alternative à la technique de l’extrusion (initialement utilisée dans la production d’ingrédients végétaux) qui permettrait d’obtenir une fausse viande plus fibreuse et plus épaisse. De quoi rappeler le poulet et les nuggets que nous connaissons toutes et tous !
Ces trois défenseurs de la cause animale souhaitaient proposer des produits à la fois sains pour le corps et l’environnement. Les aliments de la marque ne seraient composés que de huit ingrédients, contre trente dans le circuit classique. Une raison à cela : la technologie Umiami dénaturerait moins le goût des aliments (pois chiches, soja). De là, l’ajout de composants pour donner du goût ne serait plus nécessaire. À noter que ces produits certifiés Clean Label, ne comportent pas de texturants (comme la méthylcellulose) et sont évalués par Agro Tech qui mesure leur valeur nutritionnelle.
Une levée de fonds d’1,5 million d’euros
Pour protéger les droits de sa technique, l’entreprise a déposé un brevet en France. Lequel sera ensuite étendu en Europe et en Amérique du Nord.
Cette initiative semble porter ses fruits puisque la jeune pousse annonçait en juillet 2021 une levée de fonds d’un montant de 1,5 million d’euros auprès de NewFund, Kima Ventures et 17 business angels. Un financement en dette de 800 000 euros a également été attribué par Bpifrance. L’objectif ? créer une unité de production pilote en région parisienne, opérationnelle en 2022. Portée par Guillaume Feynerou, nouveau directeur industriel, elle devrait enregistrer une capacité de 100 tonnes par an.
« La production industrielle commencera en juin 2023 et nous prévoyons plus de 20 millions d’euros de chiffre d’affaires la première année », projette Tristan Maurel, qui va muscler son effectif de 8 à 35 personnes d’ici à fin 2022 », confiait le PDG et fondateur aux Échos.
Clémence Pedraza, associée d’Umiami, nous a indiqué que des filets de poulet 100 % végétaux seraient sur le marché l’an prochain. Bref, de beaux projets à venir pour la start-up qui vient de remporter le prix de l’Essec Founders Day et un chèque d’une valeur de 10 000 euros !
