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Qui ? Cyclik
Quoi ? la fabrication de vélos composés de cadres en bambou et fibre de lin.

La crise sanitaire a choisi son lot de gagnants. On l’a assez répété, le télétravail arrive sans doute en pole position. Mais figure aussi dans le peloton de tête le vélo ! Lequel a rassuré les Français·es réticent·es à l’idée de reprendre les transports en commun à l’ère covid. Des coronapistes, nées de la crise, pourraient bel et bien perdurer. Pour d’autres, la bicyclette représente un moyen de rouler sans faire morfler la planète. En 2017, la start-up Cyclik l’a bien compris. À une nuance près : les vélos c’est bien, les vélos en bambou c’est encore mieux !

Félix Hébert

À l’origine de la jeune pousse, un ancien coureur cycliste, Félix Hébert. Près de dix ans à pédaler à haut niveau. Aujourd’hui – et depuis quatre ans – l’entrepreneur passe une grande partie de son temps dans son atelier à Lyon à fabriquer des vélos sur mesure avec des cadres faits de bambou et fibre de lin. Pour l’heure, la start-up ne fabrique qu’une vingtaine de vélos par an. Elle entend bien faire gonfler ce chiffre à l’avenir. Le temps et la prise de conscience écologique croissante lui donneront sans doute raison.

Du bambou pour un vélo confortable…
Chez Cyclik, on cherche avant tout le confort. Le vélo doit rester un plaisir. Et pour ce faire, le bambou a la cote. Un matériau choisi par Félix Hébert – sujet à des douleurs dorsales – pour « allier confort, technique et résistance », détaille-t-il dans la presse locale. Le bambou – après plusieurs tests – a confirmé sa capacité à dompter les vibrations. La start-up puise sa matière dans la bambouseraie d’Anduze, dans le Gard. Puis, les échantillons seront séchés à l’étuve dans la Loire. Avant la phase d’assemblage qui se déroule dans le neuvième arrondissement de Lyon. Trois personnes y travaillent à temps plein.

En dehors du bambou, Félix et ses acolytes utilisent de la fibre de lin. Qui vient tout droit de Normandie. S’en suivent les étapes de tressage et de ponçage. Les client·es – souvent des cyclosportif·ives passionné·es – spécifient leurs préférences à Cyclik notamment pour le dérailleur ou les roues. D’où le « sur-mesure » ! La jeune pousse mise beaucoup sur son image made in France pour conquérir de nouveaux·lles adeptes.

… Et aussi écolo
Surtout, la fabrication de cadres à partir de bambou relève d’une démarche écologique. « En utilisant des matières végétales locales et en fabriquant nos cadres à Lyon, nous réduisons de 90 % les émissions de CO2 par rapport à un cadre carbone fabriqué en Asie », avance Félix Hébert dans les colonnes de Maddyness.

Plus récemment, Cyclik a annoncé le lancement d’un nouveau modèle : Relief. Soit un vélo électrique connecté, lui aussi conçu à partir de bambou ! Ce nouveau deux-roues propose un traceur GPS intégré et se présente plus léger que la moyenne des VAE : 16,5 kilos plutôt que 24. Bref, Cyclik a un boulevard pour se développer, l’entreprise cherche d’ailleurs à lever 700 000 euros pour poursuivre sa lancée… à bicyclette.

Journaliste-Chef de service rédactionnel. Formé en Sorbonne – soit la preuve vivante qu'il ne faut pas « nécessairement » passer par une école de journalisme pour exercer le métier ! Journaliste économique (entreprises, macroéconomie, management, franchise, etc.). Friand de football et politiquement égaré.

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