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Elle propulse haut l’entrepreneuriat

Le rebond, ça la connaît. D’abord par son sport acrobatique tumbling – série d’acrobaties sur piste dynamique, vice-championne France 2000 ! Ensuite parce qu’Anne-Flore Adam ne cesse d’exprimer ses talents de rebondisseuse au travers de ses projets d’entreprise. Cette haut-savoyarde s’est lancée dans la création d’entreprise à 29 ans, après plusieurs expériences professionnelles de salariée en France, en Espagne et en Suisse.

 

Gait Up, École, réseau Entreprendre, formation…

Cette diplômée de Neoma Business School commence « une » carrière en 2005 au sein des champagnes Moët et Chandon. Puis direction l’Espagne en 2009, chez Consultores CSA. Retour en France, mais pour franchir la frontière suisse chaque jour, direction l’École hôtelière de Lausanne où elle enseigne. Rencontre avec un ami d’enfance, Benoît Mariani. Il lui propose de rejoindre l’équipe de quatre déjà rassemblée pour créer Gait Up. Nous sommes en 2013. La start-up propose un dispositif médical de prévention des chutes en valorisant une innovation née des travaux de thèse de Benoît Mariani au sein des laboratoires de l’EPFL de Lausanne. AFA s’occupe principalement de la comptabilité de Gait Up, parallèlement à son travail à l’École hôtelière.

Mais Anne-Flore Adam ne s’arrête pas là. La tumbleuse de compétition bouillonne. Alors en 2014, toujours chez Gait Up, elle crée une autre activité entrepreneuriale, oh, une petite, puisqu’elle conserve son poste d’enseignante à l’École ! Sa mission : créer pour le réseau Entreprendre France des questionnaires sur la détermination entrepreneuriale. Il faut croire qu’elle sait y faire puisqu’ils sont aujourd’hui encore utilisés par les CCI ! Ces questionnaires se fondent notamment sur ses travaux de recherche en entrepreneuriat. Nouvelle activité au départ de la création de son organisme de formation à l’entrepreneuriat en 2018… Et un salto avant !

« Et si je faisais aussi… »

Les journées de notre sportive ne sont pas bouclées. Elle se lance dans un doctorat en sciences de gestion à l’université de Grenoble en 2012. Spécialité ? Entrepreneuriat bien sûr ! Son sujet : « De l’intention au comportement entrepreneurial : dans quelle mesure les notions d’engagement et d’intention planifiée peuvent-elles faciliter le passage à l’acte ? » Tout le monde, bien sûr, se pose ce genre de question ! Ce qui l’intéresse : les processus comportementaux qui expliquent pourquoi, comment, les personnes désireuses d’entreprendre finissent par se lancer. Pendant quatre ans, elle analyse les mécanismes qui expliquent la persistance des porteur·ses de projet jusqu’à l’aboutissement de leurs parcours de création : en particulier la nature de leurs engagements et « l’intention planifiée ».

Cette « intention planifiée », comme les chercheur·ses l’appellent, est ce qui conduit à réagir plus rapidement et de manière plus sûre quand des obstacles se dressent. Se projeter dans une situation difficile et voir comment on la résoudrait… De quoi se préparer à affronter les tensions et à créer un mécanisme de routine là où il n’est pas censé exister. Penser aux difficultés quand tout va bien est l’un des fondamentaux de la gestion des risques.

« Le moteur de ma vie, parce que j’ai été bercée par des récits d’aventuriers et de femmes et d’hommes engagés, a toujours été la volonté de me donner les moyens de réaliser mes rêves et d’en passer par les choix qui me donnent la liberté pour le faire. C’est la poursuite de ces objectifs qui m’a amenée à consacrer de nombreuses heures hebdomadaires au sport, à fonder mon organisme de formation et à préparer et soutenir une thèse tout en travaillant comme professeur, enceinte de mon deuxième enfant. » Signé Anne-Flore.

 

Elle soutient sa thèse en 2016 (bien sûr mention très honorable et félicitations du jury). Désormais docteure, elle donne des cours sur la création d’entreprise dans des écoles de management, en Suisse et en France : régulièrement à l’ISG Luxury Geneva, et plus ponctuellement à la BSB (Burgundy School of Business) de Dijon, entre autres.

 

Pendant quatre ans, elle analyse les mécanismes qui expliquent la persistance des porteur·ses de projet jusqu’à l’aboutissement de leur parcours de création.

« Propul’ser » haut les créateurs d’entreprise

Gait Up est cédé. Anne-Flore Adam se consacre à son activité de formation et de conseil pour les porteur·s de projet et les entrepreneur·es. Elle s’investit aussi de plus en plus dans l’écosystème entrepreneurial du Chablais où elle vit : les espaces de coworking comme le D5 ou le Melting Spot, le club d’affaires Protéines Chablais, le Groupement transfrontalier européen, tutorat de jeunes créateur·rices avec la mission locale, et l’on en passe. Dès le printemps 2018, elle s’engage dans la jeune association des Rebondisseurs français et devient sa toute première représentante régionale, pour porter haut la valeur du rebond qu’elle a en elle.

Et puis, en 2020, en pleine crise covid, nouvelle conviction, nouvelle idée, nouveau projet d’entreprise ! C’est la naissance de Propuls’Haut, une formation au métier d’entrepreneur·e qu’elle pense « complète, ludique et accessible financièrement et logistiquement puisque 100 % en ligne et en toute autonomie pour tenir compte du temps de l’entrepreneur ». Anne-Flore Adam, acrobate de l’entreprendre.

 

Claire Flin

 

Les Rebondisseurs FrançaisCe qu’en disent Les Rebondisseurs Français

Cette rebondisseuse est à la fois un rôle modèle de l’entrepreneur·e qui rebondit et sait pivoter quand le vent s’apprête à tourner, et de ces hommes et femmes qui partagent, sont dans la transmission. Une richesse essentielle et précieuse pour faire avancer un projet, une idée, une cause.

 

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