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Voilà plus de 25 ans que le Réseau Entreprendre déroule sa mission : favoriser l’emploi par la collaboration des chef·fes d’entreprise. Entre mentorat, club de réseautage, formations et aide financière, l’accompagnement proposé aux lauréat·es est un vrai boost.

 

Le Réseau Entreprendre remonte à la crise du textile et ses plans sociaux dans le Nord en 1986. André Mulliez, industriel, décide de se rapprocher de ses pairs entrepreneurs pour faire en sorte de reclasser le maximum de gens. De là le concept du Réseau Entreprendre : de l’entraide, entre entrepreneurs, pour créer des emplois. Une entraide qui prend la forme d’un accompagnement pendant les deux premières années de la vie d’une société. Aujourd’hui, Réseau Entreprendre est l’un des plus importants réseaux d’entrepreneurs, avec plus de 15 000 membres, dans 10 pays et 130 implantations. « Nous ciblons vraiment les PME, porteuses de projets de plus de 5 emplois à 3 ans », décrit Olivier de la Chevasnerie, son président. En France, nous avons la chance d’avoir beaucoup – mais vraiment beaucoup – d’associations, de réseaux, de groupements qui se destinent à aider à la création et au développement de son entreprise, pour toutes les tailles. Réseau Entreprendre, en tant que spécialiste des PME, n’a pas envie de sortir de ses plates-bandes et n’hésitera pas, le cas échéant, à renvoyer un·e postulant·e vers des réseaux plus appropriés.

 

Accompagnement individuel et collectif

L’accès au Réseau et à ses services reste totalement gratuit, une fois que l’on a été sélectionné·e par un comité d’engagement, et même avant, puisque le réseau est là pour vous aider à préparer le dossier et la présentation de son projet. Les lauréat·es se voient attribuer un·e mentor : un·e chef·fe d’entreprise, bénévole, membre de Réseau Entreprendre. « Ils ne sont en général pas du même secteur. Nous recherchons plutôt la complémentarité dans les compétences », souligne Olivier de la Chevasnerie. L’entrepreneur·se et son·sa mentor se rencontrent au moins une fois par mois pendant deux ans pour échanger, discuter…

Mais Réseau Entreprendre ne se limite pas au mentorat. C’est aussi un réseau. L’entrepreneur·se novice appartient au « club » en compagnie d’une dizaine d’autres dans une situation similaire à la sienne. « L’idée est de les former, de leur offrir la possibilité de partager leurs problèmes, leurs expériences. » Dans ses formations et accompagnements, le réseau a créé, au fil des années et des évolutions sociétales, plusieurs thématiques : l’innovation, la womenergy, qui veut révéler les ambitions des entrepreneuses, les entreprises à impact…

Enfin, cerise sur le gâteau, Réseau Entreprendre apporte aussi un soutien financier, sous forme d’un prêt d’honneur à taux zéro, jusqu’à 30 000 euros. Une somme qui sert surtout à débloquer des fonds plus importants auprès d’une banque.

 

Porter les PME et l’emploi

Le succès du Réseau n’est plus à prouver. L’année dernière, il a accompagné 1 700 chef·fes d’entreprise. Le nombre d’emplois créés à 5 ans par ses adhérent·es est en moyenne de 20 dont 90 % sont encore là, un taux de pérennité largement supérieur à la moyenne, qui se situe plutôt aux alentours de 55 %. « Les deux dernières années ont amené, temporairement, un renversement des rôles, souligne Olivier de la Chevasnerie. Les PME ont plutôt bien réussi à s’adapter aux confinements, chômage partiel, télétravail, etc. Ce sont plutôt les membres, les bénévoles, qui ont connu les plus grandes difficultés. Et ont bénéficié du soutien des adhérent·es. » Le confinement a été, en quelque sorte, un accélérateur de réflexion sur la mobilité, l’environnement, les territoires oubliés, l’utilisation de la tech pour rendre le monde meilleur… Autant de réflexions qui alimentent les formations et les échanges dans le réseau.

Des réflexions qui se font jour non seulement dans les discussions et formation internes au réseau, mais aussi à l’extérieur, aussi bien sous la forme de lobbying auprès des candidats à l’élection présidentielle que de publications diverses. Réseau Entreprendre va bientôt publier un nouvel ouvrage, écrit en collaboration avec l’Apia – Administrateurs professionnels indépendants et associés –, où il aborde notamment la thématique de la gouvernance. « C’est un vrai sujet, explique Olivier de la Chevasnerie. Les gens ont tendance à s’en occuper quand ils arrivent autour de la table, mais mener une réflexion sur la gouvernance de son entreprise n’est pas quelque chose qui s’improvise. » Surtout pour un sujet aussi important. Et de plus, mener ces réflexions tôt aidera l’entreprise à grandir.

« Il ne faut pas sous-estimer la force des PME en France, souligne le président. L’Allemagne, avec qui l’on se compare défavorablement, est un pays d’ETI. La France est un pays de PME. Et elles font notre force. » Réseau Entreprendre est, par exemple, un fervent partisan de l’idée de la « Silicone Prairie », l’idée qu’en maillant la fibre dans les campagnes, on va faciliter la réintroduction des PME dans les territoires, avec tout ce qui va avec : dynamisme, création d’emploi locaux… Car c’est bien là l’objectif premier de Réseau Entreprendre.

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