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Plus de 34,6 % de défaillances d’entreprises au premier trimestre 2022 par rapport au premier trimestre 2021. Le « quoi qu’il en coûte », c’est fini, les entrepreneur·ses sont sans filet. Pour réussir, il est essentiel de s’entourer des meilleur·es expert·es. On les a rencontré·es.

Se lancer seul·e et sans expérience, pas besoin de sortir de HEC pour savoir que c’est risqué. Avant de franchir le pas, assurez-vous que votre projet tient la route. Vous pensez votre idée bonne ? Confrontez-la. Votre prévisionnel de trésorerie en année 1 est-il réaliste ? Assurez-vous-en. Avez-vous toutes les compétences pour mener à bien votre activité ? Soyez sincère avec vous-même. Un bon accompagnement est crucial avant même d’enregistrer votre entreprise au greffe. Un·e associé·e aux compétences complémentaires va assurer partiellement ou totalement ce rôle, selon son expérience. Dans le cas d’une création de Sasu – société par actions simplifiée unipersonnelle – ou d’une association avec un sleeping partner, un réseau d’expert·es contribuera à renforcer la solidité du projet et palliera votre manque d’expérience.

Un·e coach professionnel ·le en création d’entreprise aide à approfondir les points clés du projet. Son rôle reste celui d’un·e accompagnateur·rice qui, contrairement à un·e associé·e, n’investit pas son propre argent. Sur quels critères choisir son ou sa coach ? En premier lieu sur sa capacité d’écoute et de compréhension du projet. Il·elle doit se révéler un réel soutien dont le rôle est de s’adapter au projet du créateur, non de faire évoluer le projet dans une direction tout autre. Il·elle doit montrer une capacité de dialogue et faire preuve de pédagogie avec le créateur.

Autre point essentiel, il·elle doit prouver une expérience dans l’entrepreneuriat et être en mesure de mettre en évidence les problématiques soulevées par le projet. Son apport s’intègre dans une vision d’ensemble de l’entreprise, plutôt que sur un seul aspect du business plan comme la partie financière. Cette aide n’est pas gratuite pour le créateur. Un·e coach facture généralement son temps à la journée (de 200 à plus de 1 000 euros/jour selon les profils). Vous ne disposez pas d’un tel budget ? Tournez-vous vers les écosystèmes d’aide à la création de votre territoire.

 

Plates-formes juridiques

S’il est possible d’assurer soi-même l’enregistrement d’une entreprise auprès du greffe, nombre d’entrepreneur·ses privilégient le recours à une aide extérieure. Dans ce domaine, les plates-formes ont remplacé les formalistes. Choix de la forme juridique de la structure, rédaction des statuts… jusqu’à réception du K-bis, elles prennent en charge le dossier et garantissent son acceptation auprès du greffe. Comptez environ 350 euros selon la plate-forme choisie pour une formule « clé en mains ». À ces frais de gestion du dossier s’ajoutent le coût de publication dans un journal d’annonces légales, plus les frais d’enregistrement au greffe. La tentation est forte pour les entrepreneur·ses aux fonds propres limités de réaliser soi-même ces diligences. Parfois une fausse bonne idée car les frais associés au rejet d’un dossier sont importants. Une erreur dans la rédaction de l’annonce légale oblige par exemple à republier l’annonce au prix de plusieurs centaines d’euros selon la longueur du texte.

 

Banques, crédits, mutuelles, assurances…

Parmi les partenaires incontournables du créateur, en premier lieu la banque. Un compte au nom de l’entreprise doit être ouvert avant même que l’entreprise ne soit créée. Le créateur d’entreprise doit y déposer son capital social et fournir au greffe la preuve du dépôt des fonds. Comment choisir sa banque ? Tout dépend des services que vous en attendez. Besoin de crédit, moyens de paiements, découvert autorisé… Un premier tri vous orientera vers une banque classique ou vers une banque en ligne. Dans le cas où vous souhaitez monter une demande de crédit et/ou obtenir une autorisation de découvert, orientez-vous de préférence vers une banque traditionnelle.

Aucune banque en ligne n’autorise le découvert, tandis que rares sont celles qui proposent une offre de crédit. Si vos attentes sont simples (détention d’un compte et de moyens de paiements), une banque en ligne suffit et le coût du service sera moins élevé sur une année pleine. Dans le cas où vous réalisez de nombreux paiements en ligne par carte bancaire, privilégiez une banque en ligne telle Qonto qui propose dès le premier forfait de créer des cartes bancaires virtuelles sans limite de nombre. Intérêt : plafonner les montants de paiement autorisés et limiter les risques de fraude à la carte bancaire. Les offres de banque en ligne pour les professionnels sont nombreuses, tandis que celles proposées aux TPE et PME se comptent sur les doigts de la main. La raison est simple : les services aux entreprises sont plus nombreux, plus complexes, le nombre de cartes bancaires est plus important tout comme le volume de transactions.

 

Expert-comptable : social, bilan, frais…

Les experts-comptables en ligne vous offrent une prestation ultra-compétitive. Les plates-formes telles que Dougs ou Clémentine proposent une prestation complète : réalisation du bilan, accès aux tableaux de performance en temps réel, facturation, préparation des déclarations fiscales. Pour moins de 100 euros par mois, votre comptabilité est tenue par un cabinet d’experts-comptables certifiés, vous obtenez votre bilan. Le prix dépend uniquement de la forme juridique choisie et de la taille de l’entreprise (TPE/PME ou grande entreprise). Cette offre très abordable connaît une contrepartie : vous devez mettre la main au clavier et catégoriser vous-même les écritures comptables, ce qui prend quelques heures par mois tout au plus. Une révolution dans le métier. Seul hic, la plate-forme idéale n’existe pas. Toutes les plateformes n’intègrent pas pour l’instant l’ensemble des fonctions : bilan, facturation, social et déclarations fiscales.

 

Cybersécurité

Dès sa création, votre entreprise est vulnérable et susceptible de détenir des informations importantes qui suscitent la convoitise des hackeurs. Espionnage industriel, détournement d’information, destruction de données, piratage du site Web, siphonnage des comptes bancaires, copie des données sensibles, vol de procédés de fabrication ou de fichiers prospects… Dans les cas les plus extrêmes, les conséquences risquent de se révéler fatales : blocage de la capacité de production, perte de clientèle, indisponibilité des services informatiques… Diverses solutions sont proposées par les cabinets de conseil en cybersécurité : mise en place de politique de sécurité interne à l’entreprise, formation et sensibilisation des utilisateur·rices des systèmes informatiques, restriction de l’accès aux données stratégiques et potentiellement à risques, utilisation du cryptage, d’antivirus et de pare-feu.

Par Marie Bernard

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