L’Unédic prévoit un fort rebond de l’emploi

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L’Unédic revoit ses prévisions, et prévoit désormais 362 000 créations nettes d’emplois d’ici à fin 2023.

L’organisme chargé de la gestion de l’assurance-chômage a présenté jeudi 17 juin ses prévisions financières à l’horizon 2021-2023. Après avoir prédit en février la destruction de 230 000 emplois en 2021, l’Unédic revoit sa copie. Et anticipe plutôt un rebond des créations d’emploi cette année et un retour à l’équilibre en 2023. Faut suivre !

La hausse des cotisations ces dernières semaines et la baisse des dépenses d’allocation au gré de la fin des mesures d’urgences auront eu raison des prévisions formulées en février par l’Unédic. Dans son dernier rapport, l’organisme table sur un fort rebond de l’emploi en 2021. La crainte d’un tsunami sur l’emploi ne semble plus d’actualité. Et l’idée d’un retour à l’équilibre refait surface : « Sous l’effet conjugué de cette dynamique de l’emploi avec l’arrêt progressif des mesures d’urgence et de soutien à l’économie, la trajectoire de retour à l’équilibre du régime d’assurance chômage se dessine », assure l’Unédic dans son rapport. L’organisme de gestion de l’assurance-chômage anticipe la sortie de la crise et prévoit la création de 126 000 emplois en 2021, avec un déficit de 12 milliards d’euros en fin d’année. Une dynamique positive qui continuerait en 2022 (+127 000 emplois) et en 2023 (+109 000 emplois). « Sous l’effet conjugué de cette dynamique de l’emploi avec l’arrêt progressif des mesures d’urgence et de soutien à l’économie, la trajectoire de retour à l’équilibre du régime d’assurance chômage se dessine », note l’Unédic. Au total, ce sont quelque 362 000 emplois qui seraient créés en trois ans, de quoi rattraper le terrain perdu en 2020.

Le coût de l’emploi
Les comptes de l’Unédic, qui financent le tiers de l’activité partielle, sont encore très marqués par les mesures d’urgence et de soutiens aux entreprises et aux salarié·es. Si l’organisme a revu positivement ses prévisions pour l’emploi, elle table sur un déficit de 12 milliards cette année, soit 2 milliards de plus que ses prévisions de février. Bonne nouvelle cependant, sous l’effet du « fort rebond » de l’économie dès le second semestre 2021, ce trou dans les comptes de l’Unédic se réduirait à hauteur de 2,4 milliards d’euros en 2022, soit 4 milliards d’euros de moins que prévu en février. En 2023, le déficit ne devrait être plus que de 500 millions d’euros. Reste que ces prévisions sont fondées sur l’hypothèse que la réforme de l’assurance-chômage, qui porte d’importantes économies dans les dépenses d’allocations à partir de 2022, sera appliquée dès le 1er juillet 2021. Sa non-application infléchirait sérieusement la trajectoire financière tracée par l’Unédic. Or, le Conseil d’État doit se prononcer dans les prochains jours sur les recours des syndicats visant à obtenir la suspension de cette réforme.

Sortie de crise en perspective
« On sort un tout petit peu la tête de l’eau, d’une espèce de lessiveuse. Et je pense que dans quelques mois on se rendra compte […] que les entreprises et les Français·es ont la chance d’avoir un organisme paritaire qui était là », a insisté M. Le Jaouen, le président de l’Unédic, lors d’un point presse par visioconférence. Toutefois, si l’optimisme resurgit dans la perspective d’une reprise prochaine, l’impact de la crise sur la dette de l’assurance chômage reste considérable. Elle s’établirait à 37,2 milliards d’euros entre 2020 et 2022. Fin 2023, elle devrait s’élever à 69,5 milliards d’euros, soit 30 milliards d’euros de plus qu’en 2019.

ABA

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