Des prêts participatifs pour accélérer la relance

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Pour accompagner les entreprises, Bercy a débloqué 11 milliards d’euros d’« argent frais ».

Le déconfinement de mai se profile et les entreprises s’appliquent à soigner leur reprise, décisive pour la relance de l’économie. Dans ce contexte, le ministère de l’Économie et des Finances annonce de nouvelles mesures d’accompagnement, sous la forme de prêts participatifs auxquels 18 compagnies d’assurances prendront part. 11 milliards d’euros ont déjà été levés.

Les secteurs ralentis par les dernières restrictions et mesures sanitaires sont « prêts à redémarrer », pour reprendre les termes de Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie et des Finances. Un peu plus d’un an après le lancement du dispositif des prêts garantis par l’État (PGE), Bercy, les banques et les compagnies d’assurance ont officialisé ce lundi 26 avril la mise en place des prêts participatifs Relance (PPR). Le dispositif concernera des milliers d’entreprises dès le début du mois de mai. L’objectif : doper la reprise économique grâce à de nouveaux outils de financement garantis par l’État. Autrement dit, les PPR doivent donner aux PME et aux ETI fragilisées par la crise mais encore viables économiquement le moyen de financer des projets d’investissements grâce à des conditions avantageuses. Bruno Le Maire a annoncé que 11 milliards d’euros avaient déjà été levés auprès des assureurs et de la Caisse des Dépôts. « C’est de l’argent frais pour toutes les entreprises qui vont pouvoir réinvestir, réembaucher, recréer des emplois », s’est réjoui le ministre.

Du crédit à long terme
Concrètement, ces prêts participatifs se situent entre le crédit de long terme et la prise de participation au capital d’une entreprise. Ils ont une durée de vie de huit ans et leur remboursement début au bout de quatre ans. De quoi accompagner la reprise des entreprises et pallier les éventuelles extinctions des autres aides. Pour les secteurs qui n’auront pas l’occasion de redémarrer « vite et fort », tels que la restauration, l’hôtellerie ou l’événementiel, l’exécutif assure que les aides s’effaceront progressivement.
Au total, le gouvernement s’est donné comme objectif d’aider à lever 20 milliards d’euros auprès des investisseurs, au profit de 10 000 à 20 000 entreprises. Un mouvement accompagné par les assureurs. Ces 11 milliards d’euros levés pour les PPR constituent « un volume sans précédent en France et en Europe », estime la Fédération française de l’assurance (FFA) dans un communiqué. Parmi les organismes présents, on retrouve des bancassureurs comme Crédit Agricoles Assurances ou les Assurances du Crédit mutuel. Mais aussi des assureurs « classiques », comme Axa, Allianz et Generali, et des groupes mutualistes comme Covéa et AG2R la mondiale. Pour l’instant, la cible annoncée de 14 milliards d’euros levés, évoquée lors des discussions entre Bercy et les banques, n’a pas été atteinte.

Des prêts ciblés
L’engagement des assureurs était indispensable au lancement de ces PPR. Pour s’en assurer, l’État garantit  les pertes subies par les investisseurs à hauteur de 30 %, même si les prêts devraient rapporter autour de 2 % de leur investissement. Contrairement aux PGE, qui ont octroyé près de 136 milliards d’euros à quelque 660 000 entreprises, le dispositif des PPR est beaucoup plus ciblé et pensé comme un dispositif complémentaire.
Les premiers prêts participatifs pourront être distribués à partir de la première semaine de mai dans les réseaux bancaires, et jusqu’au 30 juin 2022. Ils peuvent atteindre un montant maximum de 12,5 % du chiffre d’affaires de 2019 pour les PME, et de 8,4 % pour les ETI. Aussi, les entreprises candidates devront justifier de revenus minimaux de 2 millions d’euros, pour un taux d’intérêt qui sera compris entre 4 et 5,5 %.

ABA

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