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Parlons sport, pensons business. Depuis 110 éditions, le Tour de France passionne les foules. La « Grande Boucle », qui partira cette année le 1er juillet de Bilbao (Espagne) offre divertissement, dramaturgie et demeure le théâtre des plus grands exploits cyclistes. Et derrière l’une des compétitions les plus suivies du monde, les enjeux économiques régionaux sont gigantesques.
Pendant le Tour, les villages français profitent d’une exposition insoupçonnée. D’une notoriété très relative, certains territoires se voient propulsés sur les chaînes télés du monde entier (190 pays pour être précis) et visités par des milliers de touristes. Ce moment de gloire se paye à prix d’or.
Jean-Claude Leblois, président du Conseil départemental de la Haute-Vienne, estime sa mise de 80 000 euros comme « un investissement intéressant ». Pour l’édition 2023, son département du Limousin mettra à l’honneur 19 villes et villages, que traverseront les cyclistes. L’arrivée à Limoges fera d’ailleurs partie des climax du Tour. Une étape sur 201 kilomètres qui devrait rameuter plusieurs milliers de spectateurs sur place.
Une addition salée en attendant les retombées…
Mais ces 80 000 euros ne sont pas les seuls frais à prévoir pour accueillir une étape du Tour de France. Loin de là. Les communes de départ et d’arrivée doivent aussi payer la note ! Selon Le Figaro, pour donner le coup d’envoi d’une étape, les villes dépensent entre 60 000 et 80 000 euros. Et pour conclure la course, ce montant peut grimper jusqu’à 120 000 euros.
Amaury Sport Organisation – la société qui organise le Tour – n’hésite pas à faire monter les enchères puisque ses équipes reçoivent près de 250 candidatures de villes par an. Pour rappel, l’édition 2023 se compose de 21 étapes, ce qui impose une limite drastique au nombre de places (39 ont été sélectionnées).
En plus de ces sommes versées directement au Tour de France, les communes doivent aussi se préparer à l’événement. Via des travaux d’aménagement, des embellissements, des aides aux commerces locaux, l’organisation d’une cérémonie, etc. Ces montants peuvent encore une fois dépasser plusieurs dizaines de milliers d’euros supplémentaires. Pour exemple, la ville de Brest a dépensé 72 000 euros rien que pour la décoration en 2021. Les villes n’ont pas intérêt à se tromper quant à la rentabilité attendue…
Un investissement au service du tourisme
À ce sujet, Sylvie Rozette, l’adjointe aux sports de Limoge souligne : « Le prisme du coût est très réducteur pour moi. » Pour rappel sa ville verra le sprint final de la huitième étape cette année. À très court terme, l’hôtellerie et la restauration locale devraient connaître un « boum » considérable. Les gérants enregistrent d’ailleurs des réservations depuis plusieurs mois.
Au total, l’ensemble des personnes qui transitent entre chaque étape s’élève à 4 500 environ. On y retrouve les 176 coureurs, leur staff, les publicitaires ou encore des journalistes. Si l’on y ajoute les spectateurs – qui se déplacent en nombre et parfois de très loin – il est possible de dépasser plusieurs dizaines de milliers de gens réunis au même endroit, et prêts à consommer. D’ailleurs, selon la région Bretagne, chaque jour un spectateur du Tour de France dépense en moyenne 70 euros. « C’est la revanche des territoires », se félicite Alain Darbon, le maire de Saint-Léonard de Noblat, en Haute-Vienne.
À moyen et long terme, les retombées s’observent encore. Si le Tour cumule 3,5 milliards de téléspectateurs (selon la méthode de comptabilisation des organisateurs) sur les trois semaines de compétitions, alors chaque village traversé bénéficie d’une tribune de plusieurs millions de potentiels touristes. Une aubaine lorsque l’on sait que 50 % de l’audience estime que le Tour est avant tout une occasion d’admirer le patrimoine français. Le modèle est donc à préserver, malgré quelques étapes à l’étranger, vivement critiquées.
Les prolongations…
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