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Parlons sport, pensons business. Le bras de fer entre Nasser al-Khelaïfi et Anne Hidalgo ne fait que débuter. Au centre des débats, une question se pose : que doit-on faire du Parc des Princes ?
L’imbroglio politique entre la mairie de Paris et le PSG pourrait coûter très cher aux fans de football. Les dirigeants du club menacent de partir du Parc si la situation ne se décante pas rapidement.
L’enseigne mythique marquée par les passages de Ronaldinho, Raí, Pauleta ou encore le grand Zlatan a-t-elle encore un avenir ? Les 48 000 places dont dispose le Parc ne suffisent plus aux ambitions qataries. Et pour cause… leurs principaux rivaux sur la scène européenne affichent des stades remplis avec parfois jusqu’à deux fois la capacité du Parc des Princes. Ailleurs, le Camp Nou barcelonais compte 99 354 sièges et l’Allianz Arena munichoise en est dotée de 75 024. Là-bas, le fameux « douzième homme » donne bien plus de voix…
Nasser et Anne comme chien et chat
Le projet de base consistait en un rachat. Le stade serait alors devenu la propriété exclusive du PSG qui aurait agrandi comme bon lui semble son enceinte. Douze mille places étaient prévues, qui aurait monté la capacité totale à 60 000 sièges… et les millions supplémentaires qui vont avec !
Mais la commission d’urbanisme parisienne a dit non. Anne Hidalgo a refusé la première offre d’achat qui a émané du PSG. 40 millions d’euros pour un stade si mythique ? Hors de question ! Mais la contre-proposition qu’elle a ensuite formulée n’en était pas moins grotesque : 350 millions d’euros. Un prix prohibitif pour faire passer un message, le Parc des Princes n’est pas à vendre.
Une impasse et des négociations perdantes
Et la rigidité de la mairie de Paris a des conséquences. Le PSG veut maintenant déménager et s’installer hors de la capitale. Une décision logique, mais qui pose des problèmes d’accessibilité. Joinville-le-Pont (94) ou Poissy (78) c’est bien, mais c’est hors de Paris. Et le seul RER A aura du mal a intégré de tels pics d’affluence plusieurs fois par semaine en plus des usagers quotidiens…
L’autre option qui s’offre au PSG ? le Stade de France. Une capacité de 81 338 places qui ferait grimper de 87 millions d’euros par an les recettes de la billetterie du PSG. Là encore un problème se pose, celui de l’identité du club. Le Stade de France semble impersonnel, chargé d’une histoire qui n’est pas celle du PSG. Et son architecture manque de proximité avec les joueurs. Encore une fois ce n’est pas l’idéal.
La mairie de Paris, de son côté, affiche un bilan financier catastrophique et de profondes dettes (à hauteur de 7,75 milliards d’euros au 31 décembre). La vente du Parc – dont ils ne s’occupent plus depuis des années – aurait dû alors les soulager. Mais à l’approche des JO 2024, Anne Hidalgo veut se montrer forte et prouver aux Français que tout n’est pas privatisable. Au détriment – sans doute – des fans du PSG…
Les prolongations…
Ça va être la bagarre sur RMC ! • Le diffuseur officiel en France d’UFC a prolongé son contrat avec la ligue. La durée n’a pas été communiquée, mais Arthur Dreyfuss, le PDG d’Altice France, a largement commenté le contenu de l’accord. RMC diffusera toutes les soirées numérotées, les cartes préliminaires, et aura accès à deux cent heures d’archive et des programmes additionnels. Bonne nouvelle à quelques semaines du combat qui opposera Jon Jones à notre « bon gamin » national, Cyril Gane. L’UFC et la France ne sont qu’aux prémices d’une romance qui promet de belles choses.
L’enjeu financier du Pays de Cassel • Face au PSG, le petit club de R1 n’avait aucune chance… Pourtant, ce tirage en seizième de finale de Coupe de France a représenté une excellente nouvelle, au moins financière pour l’union sportive. Le Pays de Cassel qui dispose d’un budget annuel de 150 000 euros a vu ses recettes exploser. Le match a rapporté environ 700 000 euros brut. Selon la tradition, le PSG devrait faire cadeau de sa part au club amateur, lui assurant ainsi quelques belles années de tranquillité.