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Parlons sport, pensons business. Cette nuit, les deux premières rencontres du play-in tournament 2023 ont eu lieu.
Clap de fin de la 76e saison régulière de NBA. Le classement est connu et les équipes se dirigent maintenant vers le tournoi final, connu aussi sous le nom de play-off. Mais avant ce point d’orgue, place au play-in tournament, six matchs qualificatifs aux enjeux exacerbés.
La NBA et son commissionnaire, Adam Silver, savent raviver la flamme des passions. Alors que leur produit – ultra-lucratif – commençait à ronronner, ils ont décidé de chambouler le modèle. L’idée date de 2020, à l’époque la covid-19 raccourcit la saison.
Alors, pour plus d’équité, les dés sont relancés pour les neuvièmes et dixièmes de chaque conférence en fin de saison. Ils ont une nouvelle chance d’obtenir une place qualificative pour les play-off en s’affrontant. Le gagnant devra ensuite aller jouer contre le gagnant du match entre le huitième et le septième de sa conférence pour confirmer sa place.
Ceux qui remportent ces rencontres se qualifient alors pour le tournoi final, l’objectif ultime et le synonyme d’une saison réussie. In fine, l’idée a tellement plu qu’elle s’est, depuis, installée chaque saison comme un incontournable du mois d’avril.
Six matchs à la dramaturgie folle
Imaginez jouer toute votre saison sur un match, après 82 rencontres éreintantes, après 6 mois de vagabondage dans tous les États-Unis… Il y a de quoi se motiver ! Cette année, le Heat de Miami, les Hawks d’Atlanta, les Raptors de Toronto et les Bulls de Chicago sont les protagonistes du play-in tournament à l’Est. À l’Ouest, nous retrouvons les Lakers de Los Angeles, les Wolves de Minnesota, les Pelicans de la Nouvelle-Orléans et le Thunder d’Oklahoma City.
En 2021 – première année du play-in tournament hors covid – les scores d’audience avaient atteint des sommets. Le match d’inauguration « Celtics vs Wizards » enregistrait 2,5 millions de téléspectateurs sur la chaîne américaine TNT. À l’époque, de tels résultats n’étaient réservés qu’aux rencontres phares. Le choc de saison régulière entre les Nets de Brooklyn et les Golden State Warriors, les deux meilleures équipes cette année-là, avait fait à peine plus avec 2,56 millions de téléspectateurs.
Le play-in tournament a donc fait de ces franchises de « ventre-mou » des véritables machines à billets. Les audiences s’approchent d’un autre rendez-vous incontournable de la saison, le Christmas Day. Ce jour du calendrier où les gros marchés se rencontrent, avait atteint 2,3 millions de téléspectateurs en moyenne sur TNT en 2022. Nous saurons très prochainement si le premier match du play-in tournament 2023 surplombe cette audience.
L’intérêt d’une saison toute entière relancé
« Le play-in tournament agit comme le baume protecteur d’une saison régulière moyenne », peut-on lire dans les médias spécialisés. Oui, beaucoup d’aficionados de la balle orange allaient jusqu’à se désintéresser de la saison, n’attendant que les play-off finaux. Le modèle subissait cette carence. Les huit premières équipes des deux conférences se qualifiaient pour le tournoi et toutes les autres partaient en vacances début avril. Avec les problèmes de tanking ou de load management un fossé s’est créé entre les franchises. Alors, en fin de saison quand les équipes de bas de tableau n’avaient plus rien à espérer, certaines rencontres perdaient tout leur intérêt.
Avec l’installation définitive du play-in tournament, on sort de ce cadre binaire. Une dixième place – usuellement synonyme de départ précipité en congés – devient alors intéressante. Concrètement, les équipes ne se découragent plus aussi facilement, à l’image des Lakers ou du Thunder cette saison. Les derniers matchs cette année ont d’ailleurs fait état d’une saison très serrée et d’un dénouement dans les derniers instants. Et en sport, business et suspense s’allient plutôt bien !
Ainsi, nous assistons depuis trois saisons à l’avènement d’une nouvelle donnée, la NBA se réinvente comme elle a toujours su le faire pour continuer d’offrir le meilleur spectacle possible. La saison dernière avait d’ailleurs symboliquement dépassé la barre des 10 milliards de dollars de chiffre d’affaires. Merci Adam Silver !
Les prolongations…
Le prize money du Rolex Monte-Carlo Masters 2023 • Le premier master 1000 sur terre battue de la saison suit son cours depuis samedi 8 avril. Privé de Nadal et Alcaraz, le tournoi de tennis réserve tout de même un beau pactole à ses athlètes. 892 590 euros pour le vainqueur, 487 420 euros pour le finaliste. Pour les tennismen qui n’ont pas réussi à passer le premier tour, ils repartiront tout de même avec 23 100 euros. Ce prize money est permis grâce aux sponsors du tournoi. Rolex en premier lieu, mais également BNP Paribas, Emirates, Maserati, Sergio Tacchini, etc.
Puma, premier supporter de l’équipe de France de l’industrie • La marque au félin vient d’annoncer le lancement d’une nouvelle collection. Treize nouvelles pièces disponibles et vendues en exclusivité chez Intersport. Petite particularité ? Toute la production a été confiée aux industries françaises. Du made in France de 35 à 79 euros pour soutenir le textile local, voilà une belle initiative de la marque !