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Parlons sport, pensons business. 89 fédérations sportives se sont engagées pour une plus grande féminisation de leur discipline. Elles devront y faire respecter la parité d’ici à 2024. À un an de l’échéance JO, où en est-on ?
Certains diront qu’il ne faut pas politiser le sport. D’autres, en revanche, estiment qu’il n’y a rien de plus politique. En France en tout cas, il aura fallu l’aide de l’exécutif pour le faire progresser et le rendre plus paritaire…
Début 2022, sous l’impulsion de l’opération « Sport féminin toujours », une loi est votée. Elle oblige les fédérations françaises sportives à féminiser leurs instances dirigeantes dans un délai de deux ans. Celle-ci fait écho aux conventions d’objectifs 2014-2017 qui les sommaient d’adopter un plan de féminisation pour les pratiquants, arbitres et organisateurs. Ces différentes mesures concernent 89 fédérations du pays. Ont-elles une véritable incidence sur la démocratisation du sport féminin ?
Diffusions et audiences en hausse
En 2021, les compétitions de sport féminin étaient diffusées à 4,6 %. Le score peut paraître faible. Pourtant, c’est 10 % de plus qu’en 2012. Oui, on revient de loin, mais le chemin pour la parité est encore long.
Les chaînes de sports gratuites font d’ailleurs plus d’efforts que les payantes. En moyenne entre 2018 et 2021, elles réservent 9,1 % de leur temps d’antenne à la diffusion de compétitions féminines. Les chaînes payantes, elles, peinent à atteindre les 5 %.
Cette installation progressive du sport féminin sur nos antennes hertziennes s’explique aussi par les beaux parcours de nos équipes. En rugby par exemple, les bonnes performances aux tournois des Six Nations 2018, 2021 et 2022 ont permis de conquérir un nouveau public. Le 20 novembre 2021, l’audience du match opposant l’équipe de France de rugby féminin à celle de la Nouvelle-Zélande battait des records sur le service public et culminait à 2,5 millions de téléspectateurs. Pour le groupe France Télévisions, diffuser du sport féminin devient alors rentable.
Des licenciées qui affluent
Mais pour briller au plus haut de l’échelle, il faut des fédérations abondantes. C’était l’un des enjeux principaux des différents plans de féminisation du sport en France. Et c’est plutôt réussi ! Les bons élèves – le foot, basket, hand et vélo – ont entamé cette transition depuis 2006. Pour les fédérations plus retardataires, elles auront jusqu’à 2024 pour faire en sorte d’assurer une parité théorique.
Et ces mesures portent leurs fruits. En 2022, le nombre de basketteuses qui foulaient les parquets était 19,6 % supérieur à celui de la saison précédente (hors impact covid-19). Une hausse observée aussi pour le rugby féminin et son augmentation à hauteur de 22,12 %.
La médiatisation des sports en question a forcément aidé. Quand une discipline est visible, elle donne envie d’être pratiquée. Plus elle est pratiquée, plus les résultats sont bons. Plus les résultats sont bons, plus elle est diffusée et donc visible. Et ainsi de suite. Voilà comment lancer un cercle vertueux.
D’ici à 2024 et l’arrivée des Jeux olympiques à Paris, la parité devrait alors être respectée. S’il sera sûrement trop tard pour certaines athlètes, les prochaines échéances en 2026 et 2028 pourraient devenir le théâtre d’une domination française féminine et seront les premiers indicateurs de la réussite ou non de cette politique de démocratisation.
Les prolongations…
Les frères Antetokounmpo en mode investisseurs ! • Giannis, Thanasis et Kostas Antetokounmpo ont lâché leurs équipes de NBA respectives le temps d’un instant pour se concentrer sur une nouvelle affaire familiale. La fratrie a décidé d’investir dans le club de football Nashville SC. Ils rejoignent ainsi d’autres sportifs qui ont fait le choix de devenir actionnaires dans la ligue de foot américaine (MLS). Comme leurs compères James Harden et Kevin Durant. Et d’autres superstars d’horizons sportifs différents comme David Beckham ou Patrick Mahomes. Décidément, la Major league soccer semble lucrative pour l’actionnariat !
Le Barça version « lila » • Prenez deux couleurs : le bleu et grenat historiques du club catalan. Mélangez-les. Vous obtiendrez un violet lila. À l’occasion de la journée de la femme, le FC Barcelone incorpore cette nouvelle couleur à sa palette graphique. Selon toute vraisemblance, les joueurs et joueuses du club devraient revêtir des maillots de cette couleur pour leurs matchs de samedi.