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Parlons sport, pensons business. Le business model d’abonnement s’installe dans le football. Pourquoi ?
Chaque année, à l’approche de la nouvelle saison, les clubs proposent leurs offres d’abonnements. Avec un sentiment d’appartenance renforcé, plus de praticité et quelques avantages tarifaires, les supporters semblent conquis. Les clubs aussi…
490 euros à l’année. C’est le prix pratiqué par le Parc des Princes pour suivre les matchs du Paris-Saint-Germain pendant une saison. Alors, à l’ouverture des commandes, les fans se ruent pour tenter d’obtenir ce précieux sésame. On estime aux environs de 35 000 le nombre d’abonnements disponibles et sûrement le double de demandes. En termes de chiffres, ce système garantit une manne de 17 millions d’euros tous les ans aux dirigeants du club parisien.
Un avantage non négligeable pour les clubs
Si le business model d’abonnement tend à se démocratiser, c’est parce qu’il offre une stabilité financière intéressante. Pour les clubs, l’abonnement est rentabilisé même si l’abonné n’assiste pas aux matchs. Et l’argent est versé d’une traite en début de saison. Une aubaine pour tous ceux qui ne disposent pas du même capital financier que le PSG – soit 99,9 % des clubs.
En ce qui concerne le plan de communication, il est également ajusté en conséquence. Ce système permet de focaliser les efforts sur quelques dates précises et de remplir le quota d’abonnement rapidement. Tout au long de l’année, le besoin de communiquer pour vendre des places devient donc moins urgent.
Certains clubs en usent même comme un atout marketing. L’Estac Troyes notamment, a annoncé la vente de 86 NFT, dont un – plus rare que les autres – octroie à son heureux propriétaire un abonnement au Stade de l’Aube pour 1986 ans ! Autrement dit, à vie. Résultat, les 86 œuvres digitales se sont vendues en moins de 24 heures et ont rapporté 7 310 euros au club troyen.
Il permet aussi de tabler sur un remplissage plus ou moins important des stades. Cette notion est primordiale pour des clubs dont l’image repose sur la ferveur de leurs supporters. C’est pourquoi le Stade rennais a lancé des offres groupées qui vont jusqu’à 60 abonnements. L’idée ? créer une vraie communauté, tout simplement. Créer des associations de supporters qui font vivre le club.
Un avantage aussi pour les abonnés
Revenons à notre PSG. Le club a pris une tout autre dimension depuis dix ans. Avant, il n’y avait jamais plus de 10 000 abonnés par saison (la dernière saison avant l’arrivée des Qataris en comptait environ 9 000). Mais depuis, l’arrivée des stars et le retour au plus haut niveau du club a légitimé l’envolée des prix des places.
Pour un match de Ligue des champions, il n’est pas rare de voir se vendre des places à plusieurs centaines d’euros. Alors les abonnés peuvent décider de revendre leur place réservée. Pour ce faire, la plate-forme Ticketplace est mise à disposition. Elle permet de revendre ses billets de manière sécurisée. Certains accèdent donc à ses abonnements pour faire de la plus-value. Loin des valeurs de partage et de passion que l’on pouvait s’imaginer…
Le plus cynique ? Cette plate-forme est régie par le club lui-même, qui prend donc une deuxième commission sur des billets déjà vendus. Bref, ce qu’on appelle vouloir le beurre et l’argent du beurre !
En somme, voilà une économie qui fonctionne bien. À la fois pour le géant PSG, mais aussi pour les clubs plus familiaux, le système d’abonnement s’est très largement intégré au monde du football. Un coup gagnant-gagnant. Et quand il s’agit de gagner, certains sont aussi forts sur le terrain qu’en-dehors !
Les prolongations
LDLC ne fait plus de différence • Le partenariat qui lie LDLC (high-tech et matériel informatique) au club de basket de l’Asvel va se poursuivre ! La direction a annoncé la semaine dernière avoir trouvé un accord de prolongement. Point important du nouveau contrat : la société d’informatique promet un niveau d’engagement similaire à l’Asvel féminin. Finies les différences de traitement ! Nothing but net.
Fred Vasseur à la tête de la Scuderia Ferrari • Le Français dirigeait l’écurie Alfa Roméo depuis plus de cinq ans. Après son excellent travail pour faire gagner des points à l’une des équipes les moins compétitives, le voilà propulsé en haut de l’affiche. Il succédera à Mattia Binotto, très critiqué pour ses récents choix stratégiques en course. De son côté, Alfa Roméo a déjà trouvé son remplaçant en la personne d’Andréas Seidl. L’ingénieur allemand – anciennement chez McLaren – devrait prendre ses fonctions en janvier. L’écurie londonienne est donc celle qui se retrouve le plus lésée…