L’EP, obligatoire depuis mars 2016 pour tout salarié ayant plus de deux ans d’ancienneté, ne doit pas être confondu avec l’entretien annuel d’évaluation (EAE).
L’EAE, facultatif, est mis en place à l’initiative de l’employeur sur un rythme semestriel ou annuel. Il a pour but d’évaluer le travail du salarié, ses savoir-faire et savoir-être, et c’est aussi l’occasion d’établir la liste des objectifs pour la période à venir.
L’EP, s’il n’est pas fait, peut vous mener à une pénalité de 3 000 € par salarié à temps plein (3 900 € par salarié à temps partiel) si votre entreprise a plus de 50 salariés. En-deçà de 50 salariés, c’est le préjudice subi par le salarié, dans son développement professionnel et/ou sa carrière, qui pourra vous coûter cher au tribunal.
L’EP doit aussi être proposé à tout salarié revenant de certains congés (maternité, adoption, parental d’éducation, proche aidant, sabbatique), de certaines absences (mobilité volontaire sécurisée, arrêt longue maladie) ou encore à l’issue d’un mandat syndical.
L’EP a pour objet d’aborder les perspectives d’évolution professionnelle du salarié, notamment en termes de qualification et d’emploi, et le développement de ses compétences.
Au-delà de son caractère obligatoire et légal, l’EP peut devenir un moment d’échange constructif avec votre salarié, et cela peut amener l’entreprise à générer des revenus supplémentaires. Nous verrons cela dans la chronique de décembre…