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L’indignation peut précéder l’action mais le plus souvent elle est statique, proclamatoire, quand elle ne débouche pas sur l’aigreur et la jalousie. Le fameux «y a qu’à faut qu’on» sert trop aisément de paravent à l’absence d’engagement personnel et à la démission collective.

Il est vrai que nous sommes passés d’une société dans laquelle l’individu était noyé dans une masse censée être disciplinée et contrôlée par un pouvoir supérieur, à une société dans laquelle chacun se produit lui-même, construit sa propre vie.

Certains prétendent que cette primauté de l’individu, cette affirmation de l’autonomie nous conduisent à ne plus produire de lien social. C’est la théorie de l’individu replié sur lui-même, dans un égoïsme croissant et l’abandon des solidarités les plus élémentaires. Je n’y crois pas.

L’optimiste sait que s’affirmer individuellement ne veut pas dire que l’on cesse d’être avec les autres. J’en veux pour preuve les Restos du coeur, le Téléthon et bien d’autres initiatives solidaires qui sont soutenues avec constance par le public, ou ces réseaux entiers et nouveaux qui se multiplient entre voisins, pour le covoiturage ou la garde partagée des enfants. Comme l’a écrit Luc Ferry, « nulle part et à aucune époque, le souci d’autrui ne fut plus grand ».

Acteur et pas seulement spectateur, l’optimiste a des convictions. Il s’engage. À ses yeux, le sentiment d’appartenance, l’identité, la fierté sont aussi de l’ordre du dépassement des intérêts personnels ou catégoriels.

Nous ne sommes jamais aussi grands qu’au service des autres, de causes qui nous dépassent, quand nous accrochons notre char à une étoile.

Mais il est vrai que nous pouvons et devons en faire plus.

Cela commence avec l’exercice éclairé du droit de vote pour profiter de cette chance de vivre dans une démocratie, ainsi que l’engagement syndical ou politique. On a souvent envie de rétorquer à ceux qui critiquent, en paraphrasant Kennedy : ne vous demandez pas seulement ce que la France peut faire pour vous mais ce que vous pouvez faire pour elle. Cela se poursuit avec les responsabilités à assumer près de chez vous dans la vie locale, associative, les écoles, pour être élu municipal, etc. Cela concerne l’environnement et le développement durable. Quels comportements devons-nous adopter pour éviter de saccager la planète ou de la piller ?

Nos entreprises n’échappent pas à la règle. Au-delà du sponsoring sportif ou du mécénat, leur engagement doit aujourd’hui s’affirmer en faveur de la responsabilité sociale, environnementale, de la formation ou de l’emploi.

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