S’affranchir de l’euphorie

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Après quatre mois de hausse, les principaux marchés actions s’apprêtaient, fin mai, à enregistrer leur première perte mensuelle, de quoi confirmer le dicton boursier, « Sell in May and Go away » (« En mai, vends et barre-toi » !). Ce retour de l’aversion pour le risque a été alimenté par les menaces de Donald Trump d’une rupture des négociations et le déploiement de la hausse des droits de douanes. L’escalade dans la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine semble désormais constituer une menace sérieuse pour les marchés. Un sondage mensuel réalisé par Bank of America Merrill Lynch entre le 3 et le 9 mai auprès des investisseurs confirme cette hantise de la guerre commerciale : il s’agit du risque numéro un aux yeux des gérants de portefeuilles, devant celui d’un ralentissement de la Chine. Interrogé par ÉcoRéseau Business, Pierre Veyret, analyste chez ActivTrades, souligne à cet égard que le principal moteur du rally observé depuis le début de l’année était justement l’espoir d’un accord équitable entre les deux plus grandes économies du monde. « Les investisseurs ont compris en mai que la signature d’un accord pourrait prendre bien plus de temps que prévu. Entre-temps, la hausse des taxes douanières risque de pénaliser l’économie mondiale », décrypte le professionnel. Fort de ce constat, faut-il fuir les actions ? Pas du tout, répond Pierre Veyret, qui reste confiant face à la conjoncture. « Le retour de la volatilité constitue une bonne nouvelle pour les investisseurs actifs. Je conseille cependant de prendre des positions moins élevées qu’auparavant et surtout de diversifier son portefeuille avec des actifs considérés comme refuge, à l’image de l’or, du franc suisse et du yen. » Dans cette logique, l’analyste souligne la récente progression des cryptomonnaies. L’ether, la deuxième devise 2.0 derrière le bitcoin, a presque doublé depuis le début de l’année. Les investisseurs sont intéressés par la décorrélation aux actions offerte par les cryptos. « En résumé, il ne faut pas sombrer dans la panique, mais simplement s’affranchir de l’euphorie », conclut Pierre Veyret.

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