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Les obligations sécurisées, un actif résistant et prometteur
Comparées à d’autres secteurs des marchés du crédit, les obligations sécurisées ont bien résisté cette année, une performance qui ne surprend pas Henrik Stille, gestionnaire de portefeuille chez Nordea AM. « Premièrement, cette crise est très différente de celle que nous avons connue en 2008. Elle a ses racines dans le secteur financier et a eu un impact beaucoup plus important sur les banques – qui sont les émetteurs d’obligations sécurisées. En outre, la volatilité des obligations sécurisées est inférieure à celle des obligations souveraines ou des entreprises, avec un élargissement des spreads [différence entre le prix de l’offre (bid) et le prix de la demande (ask). Ils constituent, avec les commissions et le swap, un élément de rémunération des brokers] réduit dans l’espace des obligations sécurisées », explique le professionnel. Pour lui, il fut donc assez clair, dès le début de la crise de covid-19, que la probabilité de taux de défaut ne changerait pas pour les obligations sécurisées.
Cependant, la probabilité de défaut pour de nombreuses autres classes d’actifs a considérablement augmenté en raison du ralentissement mondial. Cet écart s’explique par les interventions des banques centrales et notamment de la BCE. « Cette dernière a intensifié ses achats d’obligations sécurisées très tôt dans cette crise et achète désormais environ deux fois plus d’obligations sécurisées qu’au début de l’année. Si la BCE achète également des obligations d’entreprises et souveraines, il existe des différences importantes par rapport aux obligations sécurisées. Quel que soit le nombre d’obligations d’entreprises achetées par la BCE, la probabilité de défaut est toujours là. Du côté souverain, les émissions sont toujours importantes, ce qui n’est pas le cas des obligations sécurisées où les émissions sont beaucoup plus modérées », précise Henrik Stille. Pour autant, ce marché est en pleine croissance dans presque tous les pays européens, ainsi que dans d’autres dans le monde.
Parallèlement à davantage de pays entrants, le gérant voit également de nouveaux émetteurs rejoindre le marché à partir de juridictions existantes. En plus, la classe d’actifs se développe dans de nouvelles devises. « Par exemple, il y a eu beaucoup d’émissions nationales d’obligations sécurisées au Royaume-Uni – ainsi que des émissions en dollars américains, australiens et canadiens. Exploiter les opportunités dans les trois domaines – pays, émetteurs et devises – est la façon dont nous générons de l’alpha sur le marché des obligations sécurisées », assure Henrik Stille.
À retrouver en intégralité dans le BestOf2020 d’ÉcoRéseau Business, toujours disponible en kiosque.
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