« Les gérants doivent être des investisseurs proactifs »

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Trois questions à Pierre Chabrol, porte-parole du Label ISR

Quel regard portez-vous sur l’évolution du label ISR en France ?

Ce label a été créé il y a 6 ans pour prendre en compte les critères ESG. L’objectif était de créer une méthodologie fondée sur des critères fiables et robustes afin de répondre aux attentes grandissantes des investisseurs et des épargnants en la matière. Ce label répond également à la volonté des pouvoirs publics d’orienter l’épargne vers une économie plus durable, au profit d’entreprises qui s’efforcent de mettre l’accent sur de meilleures pratiques environnementales, sociales et de bonne gouvernance. Il a connu très rapidement un succès croissant. Ainsi, à fin 2020, on comptait 656 fonds labélisés contre 367 fonds un an plus tôt, pour un encours de plus de 500 milliards d’euros. Environ 20 % des sociétés de gestion pilotent au moins un fonds labélisé.

Certains lui reprochent un manque de transparence, vous comprenez cette critique ?

Ce label constitue une obligation de moyens de la part des sociétés de gestion mais les exigences en matière de transparence sont très importantes dans le cahier des charges et nous les avons encore renforcées lors de sa révision en juillet 2020. Pour autant, nous sommes conscients de la demande des investisseurs d’une plus grande transparence. Ce label, le premier à avoir été créé à l’échelle européenne, doit rester leader et continuer de montrer la voie à nos partenaires européennes.

Quels sont les points à améliorer ?

Au-delà de l’aspect environnemental, nous mettons spécialement l’accent sur la gouvernance, le « G » des critères ESG. Nous incitons les gérants à aller plus loin dans l’engagement actionnarial. Les gérants ne doivent pas être des investisseurs passifs mais, au contraire, proactifs. Ils doivent se montrer plus transparents sur la façon dont ils cherchent à orienter le comportement des entreprises. Les gérants sont désormais incités à faire mieux en choisissant deux critères ESG sur lesquels ils doivent être capables de démontrer une meilleure performance de leur portefeuille par rapport au point de départ. Il s’agit d’un premier pas vers l’ISR à impact.

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