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« Renaulution » : il faut sauver la marque au Losange • Luca de Meo passe la seconde. Le patron de Renault va tout tenter pour permettre la relève de l’entreprise. Renault est mal en point. Chamboulée par l’affaire Carlos Ghosn, la covid-19, la sortie forcée de Russie (pourtant deuxième marché de l’entreprise). Pire, la marque est désormais dans le viseur de l’IRA – l’arme protectionniste déployée par Joseph Biden. Il faut donc jouer cartes sur table. C’est le sens de la « Renaulution » prisée par Luca de Meo. L’Italien veut sauver le partenariat avec Nissan. Renault, désormais scindée en cinq, veut se démultiplier. Ampere, pour l’électrique. Alpine, pour le sportif et la performance. Mobilize, pour les services financiers et la technostructure, The Future is Neutral pour l’économie circulaire, et enfin Power pour le thermique. « On est en train de découper le groupe ! », s’alarme Philippe Martinez, patron de la CGT… et salarié de Renault.
Point annuel sur la consommation d’alcool en Europe • Quelle part du budget de consommation chaque peuple européen réserve-t-il, en moyenne, aux produits alcoolisés ? Eurostat, livre son verdict annuel. En tête : la Lettonie, où les habitants réservent pas moins de 5 % de leur budget à l’alcool… Viennent ensuite leurs voisins estoniens (4,7 %) puis la Pologne avec 3,7 %. Rien d’étonnant dans ces pays où l’alcool fort tient lieu d’habitude sociale. En France, nous sommes loin de cet état de fait proche de l’alcoolisme. Nos dépenses en la matière sont de 1,8 % – c’est la moyenne continentale. Les Espagnols (1,4 %), les Néerlandais (1,3 %) font encore mieux que nous. Mais ce sont nos amis grecs qui sont les plus sobres du continent (1 %).
Alstom rêve de conquérir le Canada • Un TGV pour le Canada ? C’est le rêve d’Alstom. Alors que le Canada envisage une liaison ferroviaire rapide entre Québec et Toronto, l’entreprise historique de Belfort pourrait se tailler la part du lion. Normal, puisque son premier actionnaire est désormais québécois. Montant de l’investissement : entre 4 et 8 milliards d’euros. Au départ, le gouvernement fédéral d’Ottawa n’imaginait pas de ligne TGV (très rares en Amérique) et voulait se contenter d’une ligne TGF (Train Grandes Fréquences). Mais Transports Canada, l’agence d’État, semble désormais plus ouverte à cet investissement d’ampleur. Cela permettrait de mettre Toronto à trois heures de Québec – contre cinq actuellement. De quoi favoriser le passage au train dans un pays où l’avion reste souvent une habitude.
Macron veut jouer au chamboule-tout avec les régions • Entre départements, régions, métropoles, territoires et communautés d’agglomération ; les Français ne savent plus à quels élus se vouer. Urgence de simplifier, d’autant que ces doublons sont autant de gabegies qui ruinent l’État. La Dépêche du Midi révélait qu’Emmanuel Macron rêve de détricoter certaines grandes régions ; imaginées arbitrairement par François Hollande en 2015. Ainsi, Occitanie, Nouvelle-Aquitaine, Auvergne-Rhône-Alpes et surtout « Grand Est » sont dans son viseur. Un retour aux équilibres anciens serait sans doute salué par les populations. Carole Delga, présidente d’Occitanie, fulmine quant à elle, bien décidée à garder ses attributions. « J’espère que cette position du président de la République n’est qu’une rumeur. Ce serait une ineptie et une gabegie de revenir en arrière : il est nécessaire de travailler à la stabilité, à la lisibilité et de redonner de la capacité d’agir, plutôt qu’un énième détricotage des collectivités locales ».
Au Royaume-Uni, un tenace bras de fer entre la communauté médicale et Rishi Sunak • Le National Health Service (Service national de santé) a été fondé en 1948. Véritable institution Outre-Manche, il regroupe à lui seul tout l’État Providence qui fit si longtemps la fierté des Britanniques. Il est au cœur désormais de la plus longue grève de son histoire. La « communauté santé » fait face à un hôpital exsangue, au manque de moyens, et réclame une hausse des salaires de 10 %. « Mais où est Rishi Sunak, pourquoi n’est-il pas à la table des négociations ? », s’est étonnée Sharon Graham, la patronne du syndicat Unite. Le nouveau Premier ministre, non-élu par le peuple, fait le choix du zig-zag… Les sondages montrent qu’il est le Premier ministre le plus impopulaire de l’histoire du pays. Si bien que les Conservateurs se demandent s’il ne faudrait pas remettre en selle Boris Johnson.