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L’Indonésie suspend ses exportations d’huile de palme • « En tant que plus gros producteur d’huile de palme, il est ironique que nous ayons des difficultés à obtenir de l’huile de cuisson », a déclaré Joko Widodo, le président indonésien. En outre l’Indonésie fait face depuis plusieurs mois à une pénurie et à une flambée des prix de l’huile de cuisson à base d’huile de palme sur son marché intérieur. L’archipel craint donc des tensions sociales internes. Alors mieux vaut prévenir que guérir. Depuis jeudi 28 avril, l’Indonésie applique un embargo complet sur ses exportations d’huile de palme. Ce qui risque de déstabiliser le marché d’huile végétale. Dans le détail, l’embargo concernerait l’ensemble des exportations de l’oléagineux, et pas seulement les produits destinés aux huiles alimentaires. Bref, les exportations reprendront lorsque le prix de gros de l’huile de cuisson sera redescendu à 14 000 roupies (97 cents) dans l’archipel.
Le patronat britannique réclame un jour férié • Étonnant… Les patron·nes demandent au gouvernement de Boris Johnson un jour de congé supplémentaire ! Assez rare pour être souligné. Plus d’un demi-million d’entreprises ont ainsi envoyé un courrier au 10 Downing Street, ou au 11 de la même rue, résidence du Chancelier de l’Échiquier, l’équivalent de notre ministre de l’Économie. Il s’agirait de pérenniser la vacance du jubilé de la Reine, qui cette année sera de platine. Célébrée le 3 juin, cette fête qui pourrait prendre l’autre nom de « jour du remerciement », et deviendrait ainsi le moyen de se souvenir des efforts exceptionnels fournis par la société britannique durant la pandémie, hôpitaux en tête. Consulté, le ministère des Entreprises britanniques (BEIS), table sur un coût de deux milliards de livres par an pour cette pause d’un jour. Pas assez pour faire douter le Medef britannique, la CBI, qui reste bravache. À son avis, les bénéfices dans le commerce de détail, les services, le tourisme et la restauration compenseraient largement la perte d’activité dans les autres secteurs. Et puis, après tout, on ne vit qu’une fois !
Les visioconférences ? pas une bonne idée pour la créativité ! • Elles sont devenues quotidiennes. Les visioconférences, dopées par la pandémie et la nécessité d’exercer son activité en télétravail, nuisent à la créativité – selon une étude menée auprès de 1 500 personnes à travers le monde. Grâce à ces volontaires, l’expérience consistait à mettre en place un brainstorming entre deux personnes sur un sujet simple : trouver des usages créatifs à des objets anodins – en l’occurrence un frisbee et du papier bulle. Les personnes échangeaient soit en physique, soit à distance. « L’expérience a été reproduite en entreprise auprès de 1 490 ingénieur·es en Finlande, Hongrie, Portugal, Inde et Israël lors d’ateliers dédiés au sein de leurs locaux, les groupes étaient invités à proposer des produits innovants pour leurs sociétés », expliquent nos confrères du Figaro. À l’arrivée : les interactions en personne produisaient environ 15 % d’idées de plus que les interactions virtuelles, et 13 % d’idées créatives en plus… CQFD.
RFI et France 24 définitivement bannis du Mali • Coup dur pour France Médias Monde (FMM). Le groupe, via ses antennes RFI et France 24, se retrouve interdit de diffusion au Mali depuis le 17 mars. Et cela va durer, puisque la décision alors prise par le gouvernement en place à Bamako, formé par des militaires très hostiles à la France, a été confirmée. Sans grande surprise, le couperet est définitivement tombé ce 27 avril. La Haute autorité de la Communication du Mali a décidé que les deux médias ne pourraient plus émettre dans le pays. Officiellement, pour le régime malien, ce retrait n’intervient qu’en représailles aux tentatives « d’espionnage » et de « subversion » dont ils accusent l’armée française. Plus sûrement, cette interdiction est sans doute la conséquence d’un reportage diffusé par France 24 le 17 mars. On pouvait y voir les agissements de la junte malienne, qui se livrait à des exactions contre les civils.