Temps de lecture estimé : 2 minutes
L’inflation bondit • La barre symbolique de l’inflation était établie à 3 %, et il fallait remonter à la crise de 2008 pour la voir franchie. L’inflation française a aujourd’hui largement dépassé ce seuil. Après avoir progressé de quelque 2,9 % sur le seul mois de janvier, l’indice des prix à la consommation a bondi pour s’établir à 3,6 % sur un an. Et ce en raison « d’une accélération des prix de l’énergie, des services, des produits manufacturés et de l’alimentation », selon l’Insee. Soit un total qui dépasse les 3,6 % d’inflation de juillet 2008. Dans le détail, les prix de l’énergie ont progressé de 21 % sur un an, par rapport à février 2022, et ceux des produits frais de 5,6 %. Même constat pour les services (+2,2 %) et les produits manufacturés (2,2 %). Seule baisse notable : le prix du tabac recule de 0,1 % sur un an.
La SNCF retrouve le chemin de la croissance • 2021 rime avec redressement des comptes pour la société ferroviaire (presque) nationale. Avec un chiffre d’affaires en hausse de 15 % et un bénéfice net de 185 millions d’euros sur l’année écoulée, la SNCF redresse la barre. Son bénéfice net atteint même 890 millions d’euros grâce à la vente du loueur de wagons Ermewa, l’une de ses filiales. Pour rappel, la SNCF avait perdu 3 milliards d’euros en 2020, pandémie oblige, et 801 millions en 2019, à cause de la grève contre la réforme des retraites. Les progrès du chiffre d’affaires ces derniers mois, jusqu’à moins d’1 % de son niveau de 2019, est notamment à mettre au crédit de la spectaculaire croissance du logisticien Geodis, qualifié de « second poumon économique du groupe » par sa direction, et du rebond du trafic TGV. Dans ce contexte, le PDG de la SNCF Jean-Pierre Farandou l’affirme : « Le moment d’une ambition plus forte pour le ferroviaire est venu. »
Le chômage poursuit sa baisse • Nouvelle année et rebelote. Après une fin d’année 2021 marquée par la baisse spectaculaire du chômage jusqu’à un taux historiquement bas, jamais vu depuis 2008, le mois de janvier 2022 ne déroge pas à la dynamique et la confirme. Selon les chiffres communiqués par Pôle emploi, le nombre de demandeurs d’emploi sans activité a ainsi baissé de plus de 100 000 ces dernières semaines, soit une baisse de 3,1 %. Jusqu’à voir le total repasser sous la barre des 3 millions de personnes en France métropolitaine, pour la première fois depuis juillet 2012. Ce recul a particulièrement profité aux plus jeunes (-8,5 %), selon la Direction statistique du ministère du Travail (Dares). Précisons toutefois qu’une analyse sur un trimestre complet ou avec plus de recul des chiffres brut du chômage de Pôle emploi est préférable à celle d’un mois sur l’autre. Il n’empêche que le constat est bien là : à quelques semaines de l’élection présidentielle, le camp Macron va faire de la courbe du chômage un solide argument de campagne.
Val d’Oise : une forêt pour faire renaître des terres agricoles polluées • C’est un projet XXL qui avance dans la plaine de Pierrelaye-Bessancourt à Méry-sur-Oise (95), à une trentaine de kilomètres de la capitale. Le lieu, pollué pendant des décennies par l’épandage des eaux usées parisiennes, entame sa mue grâce à la plantation de nouveaux arbres. En 2019 déjà, 15 hectares avaient été couverts, puis 10 en 2020, En 2022, ce sont 95 hectares qui doivent être plantés par la mise en terre de quelque 240 000 arbustes. L’objectif à terme : planter un million d’arbres dans les dix prochaines années pour créer une immense forêt de plus de 1 300 hectares sur ces terres auparavant couvertes de cultures maraîchères mais depuis souillées par trois décennies de pollution aux métaux lourds. Une opération qui coûte près de 85 millions d’euros. Il faudra attendre 2050 pour l’arrivée à maturité de cette forêt anti-pollution.