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En Turquie, menace sur les économistes • Comme dit le proverbe afghan : « Tu as dit la vérité, saute sur ton cheval et cravache ! » Ainsi en Turquie, malheur aux économistes qui tentent d’informer les habitant·es sur le délitement économique du pays. La population turque est en effet soumise à une inflation exponentielle et vivement préoccupante… Les prix ont gonflé de 61,1 % en un an. Un chiffre considérable et même choquant, mais sans doute très en deçà de la réalité, puisqu’il est calculé par l’Office statistique gouvernemental, évidemment à la main du président Erdogan… Pour riposter, des experts indépendants ont créé leur propre institut, l’Enag. Eux tablent sur + 142,6 % d’inflation sur un an glissant. Un chiffre bien plus en rapport avec la réalité de la rue. Résultat, le pouvoir turc, mécontent, tente de faire passer une loi qui vise à interdire la publication de données statistiques sans accord préalable des autorités. Faute d’arrêter la fièvre, Erdogan casse le thermomètre. Une méthode qui ne marche jamais qu’un temps.
Elon Musk, propriétaire de Twitter • Jolie acquisition. Le multimilliardaire américain Elon Musk vient de parvenir à mettre la main sur le réseau social Twitter, fort de 326 millions d’utilisateur·rices actif·ves chaque mois. Pour Musk, tout s’est enchaîné très vite. Début avril, il devenait par surprise le premier actionnaire du réseau, avant de mettre la main dessus moins d’un mois plus tard. Le tout grâce à une stratégie commerciale bien rôdée, puisqu’il a profité d’une baisse générale des actifs numériques pour emporter le morceau. Son intention, dit-il, est de renforcer la liberté d’expression, qu’il estime mise à mal par une politique de modération des propos jusqu’ici trop sévère. De là à imaginer un retour de Donald Trump ? L’ancien président américain ferme pour l’heure la porte… Il est vrai qu’il vient de lancer un dispositif concurrent à Twitter, TRUTH – mais il ne parvient guère à appâter le chaland. Retrouvez le parcours d’Elon Musk ici.
Aux États-Unis, la relance du nucléaire • Six milliards. Voilà le montant, en dollars bien entendu, que Joe Biden s’apprête à investir dans le parc nucléaire états-unien. Une somme prélevée dans le fonds fédéral réservé aux infrastructures. Une dépense d’urgence, car la situation vieillissante de beaucoup de centrales devient assez préoccupante. On l’oublie parfois, mais aux États-Unis, le nucléaire comble un cinquième des besoins en énergie. Certains états, au Nord et à l’Est du pays, en sont très dépendants. Et si cette industrie était tombée un peu en désuétude, puisque ces 20 dernières années 11 réacteurs ont été fermés, la voici qui semble reprendre vigueur…
Le gouvernement prépare une aide nouvelle pour les gros rouleurs • Toujours difficile de débrancher une aide. Depuis l’instauration, le 1er avril, d’une ristourne gouvernementale de 18 centimes au litre, le ministère des Finances planche sur la suite. En effet, cette mesure de soutien au consommateur, annoncée par Jean Castex, devrait prendre fin cet été, puisqu’elle a été imaginée pour quatre mois seulement. Mais si les prix de l’essence baissent, ils restent tout de même à des niveaux difficilement supportables pour les gros rouleurs et les petits budgets. Ainsi, les équipes de Bruno Le Maire tentent d’imaginer un dispositif nouveau, ciblé cette fois sur ceux qui, en raison de leur travail, doivent écumer les routes. Mais comment faire ? une solution liée au barème kilométrique tiendrait la corde…
En France, une hausse inquiétante de la mortalité infantile • Il est des chiffres que l’on voudrait éluder. Parce qu’ils recouvrent des réalités trop âpres. Et pourtant, il faut bien sonner l’alerte. Selon le professeur Martin Chalumeau, pédiatre à l’hôpital Necker, « 1 200 décès de nourrissons pourraient être évités chaque année ». Ce médecin a démontré que depuis 2012, année depuis laquelle la mortalité infantile augmente de nouveau dans notre pays, la pente s’accentue. De 3,32 décès pour 1 000 naissances, nous voici à 3,56 en 2019. Une augmentation de 7 % ! Pourquoi ces résultats indignes ? Impossible de le dire, affirme Martin Chalumeau. Les statistiques des hôpitaux restent très brumeuses sur ce sujet. Il faudrait pourtant regarder la réalité en face.