Vite compris le 18 mars

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Vers une nouvelle hausse automatique du Smic en raison de l’inflation Selon la dernière note de conjoncture publiée par l’Insee, la hausse des prix à la consommation devrait prochainement entrainer une revalorisation du salaire minimum d’au moins 32 euros par mois. Une allonge qui pourrait intervenir durant le deuxième trimestre 2022, sous l’effet de la formule de revalorisation automatique destinée à préserver le pouvoir d’achat. « Le dynamisme des salaires est susceptible de se poursuivre au deuxième trimestre, d’autant qu’une nouvelle revalorisation du SMIC, d’au moins 2 %, pourrait avoir lieu compte tenu de l’évolution possible des prix », avance l’institut de statistiques. Si la prédiction de l’Insee se vérifie, il s’agirait de la seconde hausse du Smic en moins de huit mois. Cette revalorisation porterait le salaire minimum à 1 635 euros brut sur la base de 35 heures de travail hebdomadaire.

Les grands chantiers du plan de résilience C’est fait, mercredi 16 mars, le Premier ministre Jean Castex a présenté un plan d’urgence pour assister les filières impactées par la crise internationale liée à la guerre en Ukraine et par la flambée des prix de l’énergie. Une promesse du Président. Cinq secteurs sont particulièrement visés :

  • Entreprises énergivores: l’État prévoit de distribuer jusqu’à 25 millions d’euros de subventions aux entreprises les plus énergivores sur la base de trois critères : présenter une facture de gaz ou d’électricité représentant « au moins 3 % de leur chiffre d’affaires », que cette facturé ait augmenté d’au moins 40 % depuis le début de la guerre et enfin afficher des pertes en 2022. Coût prévu : 3 milliards d’euros.
  • Agriculture: les agriculteurs bénéficieront d’une remise sur le gasoil non routier (GNR) de 15 centimes hors taxe dès le 1er avril, et du remboursement anticipé de la TICPE (taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques) de 2021. Face à la flambée des prix des engrais, des céréales et de l’alimentation animale, l’État financera également une partie du surcoût pendant quatre mois à compter de la mi-mars, grâce à une enveloppe de 400 millions d’euros.
  • Pêche : pour maintenir les activités de pêche, le plan prévoit une aide financière exceptionnelle pour amortir le pris des carburants des bateaux équivalente à 35 centimes par litre de gazole de pèche dès le 16 mars et jusqu’au 31 juillet.
  • Transports : pour répondre aux demandes des professionnels du transport routier, le gouvernement aligne les mesures : soutien à la trésorerie, accélération du rythme de remboursement de la TICPE, réduction de 15 centimes au litre comme pour les particuliers. Un soutien insuffisant selon les organisations patronales de la branche, qui réclament des aides directes et la création d’un carburant professionnel plafonné.
  • BTP : les acteurs du bâtiment feront l’objet d’une demande exceptionnelle formulée par le Premier ministre : « Lorsque c’est possible, je demande aux acteurs publics d’appliquer la théorie de l’imprévision pour les marchés publics ne comportant pas de clause de révision de prix et de ne pas appliquer les pénalités de retard lorsque ce dernier est justifié par la prolongation d’un délai de livraison de la part d’un fournisseur à cause de la crise. »

Les tarifs hospitaliers augmentent pour 2022 En raison d’un volume d’activité hors covid toujours très impacté par rapport à 2019, les hôpitaux publics ont obtenu une augmentation de leurs tarifs pour cette année 2022. Sur la même période, les établissements hospitaliers toucheront une rallonge de 1,5 milliard pour les surcoûts liés à la crise sanitaire en 2021. Les tarifs pour 2022 vont ainsi de nouveau augmenter, de +0,7 % pour la médecine-chirurgie-obstétrique (MCO), comme le réclamait la Fédération hospitalière de France (FHF) au ministère de la Santé. Un coup de pouce consenti par le gouvernement en pleine période d’inflation, et à l’approche du scrutin présidentiel. Et une demande justifiée par la baisse d’activité en volume de plus de 3 % en 2021, revendiquée par l’hôpital public. La cinquième vague de la covid n’arrange rien : le premier trimestre 2022 accuse une baisse de 7 % de l’activité hospitalière par rapport au premier trimestre 2019.

 

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