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Agriculture, les saisonnier·ères manqueront-ils·elles cet été ? • Les campagnes françaises s’inquiètent déjà d’une éventuelle pénurie de main d’œuvre pour l’été 2022. En général, les chef·fes d’exploitation recrutent chaque printemps et été entre 190 000 et 290 000 saisonnier·ères. Pour notamment assurer les récoltes et les vendanges. Ce pourrait être moins cette année. La faute aux restrictions sanitaires. Lesquelles freinent l’arrivée de personnes étrangères – une partie non négligeable de la main d’œuvre. Et même si les règles deviennent moins strictes, les travailleur·ses pourraient retarder leur venue. C’est le cas par exemple du Maroc. Au FNSEA, principal syndicat agricole, on espère que « les étudiants français seront au rendez-vous » pour pallier un manque de main d’œuvre. Pour rappel, le nombre d’agriculteur·rices français·es a baissé de 20 % en dix ans. De quoi relancer le débat sur la faible attractivité des métiers du secteur agricole.
SMALL DATA • 49 % des actif·ves d’Île-de France utilisent une voiture pour effectuer leurs trajets domicile-travail (moyenne nationale de 76 %), 51 % utilisent les transports en communs (contre 20 % pour l’ensemble du territoire). En région parisienne, la mobilité liée aux déplacements dans le cadre du travail a un impact négatif sur la qualité de vie au travail pour 34 % des actif·ves, soit bien plus que la moyenne nationale (24 %).
Source : baromètre annuel 2021 Alphabet France – IFOP
En 2021, les défaillances d’entreprises au plus bas ! • Sans doute le résultat de la politique du « quoi qu’il en coûte », adoptée par le gouvernement dès le printemps 2020. À coups de prêts garantis par l’État (PGE), d’activité partielle ou de Fonds de solidarité. Résultat, la Banque de France a recensé environ 27 000 défaillances d’entreprises en 2021. Soit 12,7 % de moins qu’en 2020. Et 46,6 % de moins qu’en 2019. Et même depuis que les mesures de soutien s’allègent, les défaillances n’explosent toujours pas : « Il n’y a donc à ce stade aucun signe d’une reprise des défaillances ou d’une vague de faillites à venir », explique la banque centrale. Jusqu’ici tout va bien.
Dans la tech, des recruteur·ses ouvert·es à ne plus regarder le CV • Le chiffre est tout de même surprenant. Selon une enquête menée par CodinGame et CoderPad – auprès de 14 000 recruteur·ses et développeur·ses – 57 % déclarent être ouvert·es à se passer du traditionnel CV lors d’un processus de recrutement. Dans ce sens, 66 % des recruteur·ses interrogé·es pourraient embaucher des développeur·ses qui n’ont pas de formation universitaire. Pas question en revanche de recruter à l’aveugle. Alors des tests techniques et de compétences peuvent prendre le relais pour embaucher un·e candidat·e. Mais, conclusion de l’étude : « En se concentrant sur des aspects tels que la formation initiale et l’expérience professionnelle, le CV ne donne pas une représentation exacte des compétences des candidats. »
Connaissez-vous le « Monopoly des inégalités » ? • Oubliez la version traditionnelle du célèbre jeu Monopoly. Puisque cette extension vient souligner, encore un peu plus, les inégalités économiques et sociales, parfois criantes, de notre pays. En janvier 2022, l’Observatoire des inégalités a décidé de revisiter le jeu de société. Après trois années de travail et d’échanges entre jeunes, enseignant·es et animateur·rices sociaux·les. De là, contrairement à la version classique, les joueur·ses ne commencent pas la partie avec la même somme d’argent – 1 500 euros pour les un·es et 750 pour les autres. De quoi mettre en avant des inégalités de départ, que l’on retrouve dans la vie réelle. Parmi les autres inégalités dénoncées : dès lors qu’un garçon passe par la case départ, il reçoit 200 euros, pour une fille, ce sera 150. Finalement, chaque joueur·se joue un rôle : « Chaque enfant joue un personnage qui ne lui ressemble pas, pour ne pas le stigmatiser, et on essaie de faire en sorte qu’il comprenne que les inégalités ne sont pas une fatalité », explique-t-on à l’Observatoire des inégalités.