Vers un chèque carburant pour soutenir les ménages

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Pour répondre aux inquiétudes face à la montée des prix de l’essence, l’exécutif penche a priori pour une mesure sous forme de chèque carburant.

Les prix de l’énergie flambent, les cours du pétrole s’affolent. Et les prix à la pompe atteignent des sommets historiques (+9,7 centimes en un mois) et inquiètent les ménages français. Dans ce contexte, le gouvernement a fait s’avoir ce mardi 20 octobre qu’une mesure d’aide exceptionnelle serait présentée dans les prochains jours. Une mesure qui devrait selon toute vraisemblance s’orienter vers un chèque carburant pour soutenir le pouvoir d’achat.

57 %. C’est la part de Français·es qui, selon un sondage Elabe pour BfmTV, ont l’impression que leur pouvoir d’achat a baissé depuis 2017, durant le mandat d’Emmanuel Macron. À l’inverse, 17 % considèrent qu’il a augmenté et 25 % qu’il est resté le même. Surtout, 45 % des interrogé·es placent l’enjeu de leur pouvoir d’achat en tête de leurs préoccupations pour le prochain scrutin présidentiel en 2022, dont le premier tour aura lieu dans moins de six mois. Une inquiétude qui devant les thèmes de la sécurité (30 %), de l’immigration (27 %) et de la santé (26 %). Dans ce contexte, la hausse inquiétante des prix du gazole met le feu aux poudres. Pour répondre à ce qui est désormais le premier sujet de préoccupation des Français·es, Emmanuel Macron promettait déjà la semaine passée une « action de court terme d’accompagnement des ménages » pour « ne laisser personne dans le désarroi ». Le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal l’a assuré ce mardi 20 octobre, la mesure d’aide sera présentée « d’ici à la fin de la semaine ». Si un chèque carburant est attendu, le gouvernement a brouillé les pistes, laissant également dans l’air l’hypothèse d’une baisse des taxes.

Le chèque carburant en pôle

Lundi déjà, le ministre de l’Economie et des Finances Bruno Le Maire se prononçait en faveur d’un chèque carburant ciblé plutôt qu’une baisse de la fiscalité qui serait « très coûteuse pour un résultat que les Français ne verront pas ». Ce mardi, Gabriel Attal a tempéré sur les ondes de RTL : « Ce que l’on veut, c’est que ce soit simple, juste et efficace, il n’y a pas de piste exclue ». Rien n’est gravé dans le marbre donc. Mais, a priori, si chèque carburant il y a, celui-ci devrait cibler en priorité les ménages les plus modestes et les plus impactés par l’augmentation des prix, comme ce fut le cas l’année dernière pour le chèque énergie. Parmi les hypothèses, on évoque ainsi un mécanisme réservé aux zones rurales faiblement desservies par les transports en commun,  ou un plafond de revenus imposables pour bénéficier de l’aide. S’agissant du montant, rien n’a été établi, il devrait s’agir d’un coup de pouce de quelques dizaines d’euros. En outre, une aide graduelle en fonction par exemple de la distance entre lieu de travail et domicile n’est pas à exclure.

L’exemple des Hauts-de-France

En matière d’aide d’achat de carburant, la région Hauts-de-France fait office de pionnière ces dernières année. Depuis 2016, la collectivité présidée par Xavier Bertrand propose une aide aux transports sous conditions aux salarié·es contraint·es d’utiliser leur véhicule pour se rendre sur leur lieu de travail. Une des promesse de campagne de Xavier Bertrand avant son élection à la tête de la région. Cinq ans après le lancement de l’aide (20 euros par mois), 49 000 personnes en bénéficient, toutes et tous les employé·es travaillant à plus de 20km de chez eux et ne gagnant pas plus deux fois le Smic. Une opération qui représente un budget d’environ 10 millions d’euros pour la région Hauts de France.

Chèque ou pas chèque, le gouvernement doit trancher et donner sa décision dans les prochains jours. « On ne veut pas mettre en place un dispositif qui serait une usine à gaz parce qu’à force de vouloir faire trop de dentelle, trop de critères […] vous arrivez à un dispositif complexe, avec des personnes qui devraient être concernées et ne le sont pas », a notamment lancé le porte-parole du gouvernement, taclant au passage le système mis en place par Xavier Bertrand.

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