Le verbatim… des élus MoDem pour le chèque alimentaire

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Le chèque alimentaire sous conditions

Pour préserver les Français·es de l’inflation, le gouvernement propose la mise en place d’un chèque alimentaire. Une excellente idée pour 50 élu·es MoDem. Ils·elles vont même plus loin. Dans une tribune publiée au Journal du Dimanche, ces élu·es demandent au gouvernement que ce chèque cible uniquement des produits « sains et non cancérigènes ».

C’est factuel. Sans l’intervention de l’État, les Français·es ressentiraient plus durement encore les effets de l’inflation. Dans son point de conjoncture du mois de mai, l’Insee précisait que le bouclier tarifaire sur les prix du gaz et de l’électricité ainsi que la « remise à la pompe » avaient quelque peu contenu l’explosion des prix : « Sans elles, la prévision pour mai serait rehaussée d’environ 2 points de pourcentage et dépasserait donc +7 %. » Reste que ces mesures sociales n’intéressent pas encore le secteur de l’alimentation. Pourtant, les prix de nos assiettes progressent. Selon les derniers chiffres de l’institut de la statistique, sur un an, l’indice des prix à la consommation de l’alimentation aurait pris 4,2 % au mois de mai, après 3,8 % en avril. Pour préserver le pouvoir d’achat des Français·es, Emmanuel Macron propose l’instauration d’un chèque alimentaire. Mais l’obtention de celui-ci pourrait être soumis à de nombreuses conditions. Il pourrait même enjoindre à ses bénéficiaires de consommer sain et si possible, écolo. De consommer des produits, qui, par nature, sont plus chers. Fausse bonne idée ?

La consommation est une des priorités des Français·es

Actuellement en campagne, nous sommes chaque jour interpellés dans nos circonscriptions par des Français qui voient flamber les prix dans leurs supermarchés. Selon les dernières estimations, l’inflation pourrait atteindre près de 10 % sur les produits alimentaires d’ici à la fin de l’année, soit une hausse moyenne de 500 euros par foyer du panier alimentaire annuel. Les plus touchés sont bien entendu les familles modestes dont la part de l’alimentation est la plus importante dans le budget mensuel. Le « chèque alimentaire » proposé par le président de la République nous semble donc être une mesure utile et concrète pour permettre aux Français les plus modestes de se nourrir dans ce contexte inflationniste sans précédent, au même titre que le bouclier énergétique déjà mis en place sur les prix de l’énergie et de l’essence.

Mais la création de ce chèque alimentaire peut être l’occasion historique de le mettre en place au service d’une politique de santé publique et de préservation de l’environnement. L’Inserm souligne qu’une augmentation de 10 % de la proportion d’aliments ultra-transformés dans le régime alimentaire est associée à une augmentation équivalente des risques de développer un cancer au global et un cancer du sein en particulier. Or, ce sont les personnes les plus modestes qui consomment le plus de malbouffe (pizzas surgelées, nuggets, barres chocolatées, pâtes à tartiner) concentrant souvent au moins une dizaine d’additifs différents.

Par exemple, une famille « modeste » achète deux fois plus de charcuterie en libre service qu’une famille « aisée ». Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), ces produits sont aujourd’hui responsables de 4 300 cas de cancer colorectal et de l’estomac en raison de la présence d’additifs nitrés, utilisés par les industriels pour allonger leur durée de conservation.

Retrouvez l’intégralité de la tribune sur le site du Journal du Dimanche

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