Le verbatim d’Édith Cresson, ex-Première ministre

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Édith Cresson est, encore aujourd’hui, la seule femme à avoir occupé le poste de Première ministre. C’était entre mai 1991 et avril 1992. Elle revient pour Ouest-France sur cette sous-représentation des femmes à ce type de poste.

Mais où est passée l’égalité des sexes en politique ? À ce jour, encore, seule Édith Cresson a pu occuper le poste de Première ministre. Emmanuel Macron souhaiterait nommer une Première ministre et non un Premier ministre. Nommer une femme plutôt qu’un homme. Laquelle sera directement en charge de la « planification écologique ».

« La classe politique reste misogyne contrairement à la population française. J’ai été élue maire, députée. Jamais je n’ai rencontré de misogynie parmi les électeurs. Mais dans la classe politique, oui », raconte Édith Cresson dans les colonnes de Ouest-France. Emmanuel Macron nommera sans doute une Première ministre. Toujours pas de nom officiel au moment d’écrire ces lignes. Le Président de la République aurait même déjà fait face à divers refus. On ne refusait pas une nomination au poste de Premier ministre il y a encore quelques années. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Premier ministre ne fait plus rêver. Étonnant, car c’est à ce moment précis que l’on se décide de féminiser la fonction… GW

Hormis Cresson, aucune femme n'a occupé le poste de Première ministre

Comment expliquer qu’en France, ce poste n’a jamais été occupé par une autre femme depuis votre nomination en 1991 ?

Il faut le demander à la classe politique. C’est le seul pays où la situation est ainsi et où la question se pose. Personne ne se pose jamais cette question à la Chambre des communes en Angleterre ou au parlement allemand. Avant moi, une femme avait été Première ministre au Portugal, sans que cela suscite de difficultés (Ndlr, Maria de Lourdes Pintasilgo, en 1979-1980). Il n’y a qu’en France…

Cette situation s’explique-t-elle par une classe politique encore misogyne ?

Oui, la classe politique reste misogyne contrairement à la population française. J’ai été élue maire, députée. Jamais je n’ai rencontré de misogynie parmi les électeurs. Mais dans la classe politique, oui. Récemment encore, le président de l’Assemblée nationale a dû prendre des sanctions financières contre des parlementaires qui avaient insulté des députées. Mais les journalistes ont aussi leur part de responsabilité lorsqu’ils parlent de la tenue d’une élue plus que du fond du dossier.

Retrouvez l’intégralité des propos d’Édith Cresson sur le site de Ouest-France

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