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Le gouvernement ukrainien a demandé à ses athlètes de ne pas fraterniser avec l’ennemi russe.
Plus de 30 ans après la fin de l’URSS, Poutine rêve de reconquérir l’Ukraine… En 2014, la guerre dans la région du Donbass, à l’est de l’Ukraine, était un indicateur de la suprématie russe. Cette guerre qui opposait les séparatistes pro-russes et les militaires ukrainiens constituait sans doute les prémices de l’actuel conflit. La Russie désirait s’emparer du Donbass, bassin minier et industriel indispensable à l’économie ukrainienne. La même année, l’invasion de la péninsule de la Crimée par la Russie provoquait un incident diplomatique d’envergure. Depuis avril 2021, la Russie déploie son armée à la frontière ukrainienne. Un déploiement qui s’est accéléré depuis janvier. Moscou a actuellement positionné plus de 120 000 hommes aux frontières ukrainiennes. Les Occidentaux redoutent une invasion russe de l’Ukraine, le conflit s’installe au cœur des préoccupations des grandes puissances mondiales.
Ce conflit se répercute d’ailleurs sur les Jeux olympiques de Pékin. Le gouvernement ukrainien a demandé à ses athlètes de ne pas fraterniser avec l’ennemi russe. Concurrents sur le terrain, ennemis sur le plan diplomatique. Russes et Ukrainiens ne sont décidément pas près de s’entendre ! Vadym Gouttsait, ministre des Sports ukrainien, a déclaré comprendre que « des amitiés datant de plusieurs années lient les sportifs qui s’entrainent ensemble » avant d’ajouter : « Mais il faut comprendre que lors des compétitions ce sont des concurrents, c’est un pays avec lequel nous sommes en guerre. »
À défaut d’une invasion meurtrière sur les terres ukrainiennes, les Russes pourront affronter leurs voisins ukrainiens lors d’épreuves sportives. Les puissances européennes tentent de négocier avec Moscou afin d’éviter une seconde guerre de Crimée. Lors de son entretien avec Emmanuel Macron le 7 février, Vladimir Poutine s’est dit prêt à des « compromis ». MM
Le gouvernement ukrainien demande à ses athlètes de ne pas fraterniser avec les Russes lors des Jeux olympiques de Pékin (4-20 février), au moment où les Occidentaux accusent Moscou de vouloir lancer une offensive contre son voisin.
Des « recommandations » et non des « obligations »
Nous avons tenu une visioconférence sur le patriotisme et donné des recommandations sur la manière dont les athlètes doivent se conduire : ne pas se tenir à côté des sportifs russes, ne pas se prendre en photos avec eux
, a déclaré le ministre des Sports Vadym Gouttsaït, disant craindre des « provocations » envers les athlètes ukrainiens.
Cela fait huit ans que c’est la guerre et la situation s’envenime encore à la frontière, nos athlètes doivent donc vraiment contrôler leurs émotions dans de telles situations
, a-t-il poursuivi, précisant que Kiev ne pouvait que « recommander », et non « obliger » les sportifs à se conduire ainsi.
Je trouve cela très dommage […] je comprends que des amitiés datant de plusieurs années lient nos sportifs, qui s’entraînent ensemble
, a-t-il reconnu. Mais il faut comprendre que lors des compétitions ce sont des concurrents, c’est un pays avec lequel nous sommes en guerre
.
Malgré un scandale de dopage institutionnel, les sportifs russes propres
sont autorisés à participer aux JO sous bannière neutre à Pékin.
Retrouvez l’intégralité des propos du ministre des Sports ukrainien sur le site de Ouest-France.