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La guerre en Ukraine financée par les énergies fossiles
Avec le retour des beaux jours, les rues du monde entier s’agitent sous les pancartes engagées de la jeunesse. Ce vendredi 25 mars, de nouvelles marches pour le climat sont organisées en France et à l’étranger. Une initiative soutenue par de nombreuses personnalités.
Le mouvement ne se tarit pas. Initié par la jeune suédoise Greta Thunberg en 2018, les grèves pour le climat investissent les rues du monde entier. La jeunesse s’engage pour son futur, et ce futur, elle le veut vert. Ce vendredi 25 mars, une nouvelle marche est organisée. Les écolos envahiront toutes les grandes villes de France. L’objectif : obtenir de nouvelles mesures pour lutter contre le réchauffement climatique et obtenir des gouvernements qu’ils respectent leurs engagements en matière environnementale. S’ajoute à cela une actualité brûlante. Le rapport alarmiste du Giec, d’une part, paru le 28 février. D’autre part, la guerre entre la Russie et l’Ukraine, largement financée par les énergies fossiles. Après deux ans de covid, un conflit armé sur le sol européen, une planète qui étouffe… La jeunesse a besoin de perspectives et sait faire entendre sa voix contre l’horizon funèbre. MS
Chaque génération a son combat. Voici le vôtre.
La crise climatique est un enjeu crucial qui requiert des mesures radicales, c’est pourquoi la jeunesse, dans un mouvement coordonné à l’échelle mondiale, a choisi de faire grève vendredi 25 mars. Cette grève est un acte puissant et un outil symbolique fort qui lui permet de retranscrire ses préoccupations, peurs et attentes dans l’action et pas seulement à travers de beaux discours.
Faire grève, ce n’est pas faire l’école buissonnière. Faire grève, quand on a 10, 15 ou 20 ans, c’est dénoncer la profonde incohérence qui gouverne notre monde : le système scolaire prépare nos enfants à leur avenir, quand les systèmes financier, industriel et géopolitique s’acharnent minutieusement à en assurer la destruction. N’y a-t-il pas une grossière hypocrisie dans ce discours à double face ? Entre promesses dans le vide et mensonges de soutenabilité, les jeunes réclament des comptes aux dirigeants et aux dirigeantes.
Pendant des années, les sociétés se sont développées dans l’insouciance, croyant en un modèle de consommation et de production infinies. Pourtant, aujourd’hui, nous sommes face au mur.
La crise climatique n’est plus une hypothèse, mais une menaçante réalité : on peut lire dans le deuxième volet du sixième rapport du Giec sorti il y a bientôt trois semaines qu’au moins 3,3 milliards de personnes vivent dans des environnements très vulnérables au changement climatique.
Alors que les scientifiques appellent à un réveil des consciences depuis les années 1970, de génération en génération, il semblerait que l’humanité ait choisi de fermer les yeux. Désormais, il nous faut nous réveiller de ce doux rêve de croissance et d’abondance.
Car c’est de la vie animale, végétale et humaine dont il est question. Les jeunes, bien conscients de la précarité de la situation, se démènent jour après jour pour nous le rappeler. Privés de leur enfance, ils héritent d’une responsabilité jusque-là déniée. Privés de leur insouciance, ils se retrouvent obligés de descendre dans les rues, sécher les cours et crier dans des mégaphones.
Face à la perspective angoissante d’un avenir incertain, la jeunesse dénonce haut et fort la passivité et le déni dans lesquels se sont retranchés les dirigeants actuels et passés.
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