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La France est fière de ses licornes, elle peut l’être. Mais derrière, nos jeunes pousses restent encore trop « petites ».
On en compte désormais 26. Les licornes, le berceau de la French Tech, font la fierté du système économique français. Ces start-up, valorisées à plus d’un milliard de dollars, sont en plein essor. Le 17 janvier, Emmanuel Macron se félicitait d’avoir atteint l’objectif des 25 licornes avec trois ans d’avance. « On nous disait que c’était impossible et que la start-up nation c’était du vent », a-t-il déclaré. Le chef de l’État en avait profité pour annoncer un objectif de création de dix géants de la tech à l’échelle européenne d’ici à 2030. Ces start-up, censées créer de l’emploi et améliorer notre qualité de vie, ont pourtant bien des progrès à faire…
Si la France reste la première destination des investissements étrangers en Europe, l’économiste Nicolas Bouzou est catégorique : les licornes françaises peuvent mieux faire ! Dans un entretien accordé au journal Ouest-France, l’économiste libéral cible la lenteur du système actuel. Des licornes trop « petites » écrasées par les Gafam, des offres d’emploi peu nombreuses… Le message est clair : la France doit aller « plus vite et plus fort ». Des problématiques innovantes et actuelles comme l’IA, la robotique ou encore le nucléaire, pourraient participer à l’envolée de la French Tech. MM
La France compte désormais 26 licornes, avec deux ans d’avance sur le calendrier fixé par Emmanuel Macron. Le signe d’une excellence française ?
Non, c’est le signe d’une avancée. L’écosystème des start-up en France se structure et progresse, ce qui est très important. Mais s’en satisfaire serait une grave erreur. Pas de cocorico.
C’est-à-dire ?
Il y a encore beaucoup d’insuffisances. La principale est que nos licornes sont relativement petites. On n’a pas de « décacorne », ces entreprises d’une valeur supérieure à 10 milliards d’euros. Ce qui ne serait pourtant pas gigantesque, quand vous voyez la taille des entreprises de la tech au niveau mondial. Les Gafa (Google, Apple, Facebook, Amazon) valent 2 000 milliards d’euros. L’autre insuffisance, c’est que nous ne sommes pas très présents dans des secteurs formidablement innovants. On est très présents dans la finance, les loisirs… mais très peu dans la cleantech (technologies et industries plus vertueuses) et la deep tech, les vraies technologies de rupture
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