Le verbatim de… Mahmoud Zureik, professeur d’épidémiologie et de santé publique

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Mahmoud Zureik est professeur d’épidémiologie et de santé publique à l’université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines. Il fait le point, pour Ouest-France, sur l’épidémie de covid-19.

Depuis lundi 16 mai, les masques sont tombés dans les transports publics en France. Du moins ils ne sont plus obligatoires, certain·es usager·ères du métro, tramway ou bus, continuent de porter ce petit bout de tissu sur le nez et la bouche par sécurité ou par habitude. L’été approche, les vacances aussi, l’épidémie de covid-19 n’est-elle plus qu’un mauvais souvenir ?

Les Français·es n’ont plus la tête à la covid. D’abord parce que le nombre de cas diminue en France. À titre d’exemple, au 17 mai, le nombre de cas confirmés a chuté d’environ 20 % en l’espace de 7 jours, selon les chiffres communiqués par Santé publique France. Qui dit décrue de l’épidémie dit aussi moins de présence et de visibilité dans les médias. Bref, on parle et pense moins covid-19. « Grâce aux vaccins et aux contaminations, nous avons acquis une immunité importante. C’est très peu probable que nous revenions au confinement, mais la question du retour du masque par exemple ou de la dose de rappel n’est pas à exclure », nuance Mahmoud Zureik.

Mahmoud Zureik fait le point sur la covid-19 en France

Le gouvernement a annoncé la levée de l’obligation du port du masque dans les transports. Cette décision est-elle justifiée, selon vous ?

En tout cas, cela ne me choque pas au vu de l’amélioration de la situation sanitaire. Toutefois, plusieurs études avaient démontré qu’il y a un risque de transmission dans les transports. Ce risque existe toujours puisqu’il y a encore 36 000 contaminations par jour.

Vous recommandez donc de continuer à porter le masque ?

Oui, j’invite tout le monde à le faire pour se protéger et protéger les autres. La levée du masque expose les personnes à risques et immunodéprimées à une contamination et au développement de formes graves. De la même façon, si vous avez des symptômes ou que vous êtes cas contact ou que vous vous savez fragile, il faut continuer à porter le masque. De même pour les trajets longs.

Le nombre de cas baisse depuis plusieurs semaines. Que pouvez-vous dire de la dynamique de l’épidémie ?

La tendance à la diminution est claire, mais elle marque le pas depuis une semaine. Nous sommes passés d’une baisse de 25-35 % chaque jour à une baisse de 15-20 % et le nombre de contaminations est probablement sous-évalué. Toutefois, il y a aussi une baisse de tous les indicateurs hospitaliers. Cette dynamique positive devrait être maintenue dans les jours qui viennent grâce au beau temps.

Peut-on dire que nous sommes entrés dans une nouvelle phase de l’épidémie et que nous ne connaîtrons plus des situations similaires aux premières vagues ?

Nous ne sommes plus dans la situation de 2020 ou de 2021. Grâce aux vaccins et aux contaminations, nous avons acquis une immunité importante. C’est très peu probable que nous revenions au confinement, mais la question du retour du masque par exemple ou de la dose de rappel n’est pas à exclure. C’est la durée et la nature de l’immunité ainsi que les performances des nouveaux variants qui en décideront.

Retrouvez l’intégralité de l’entretien sur le site de Ouest-France

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