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Trois ans pour agir, 20 heures pour changer de règles du jeu
Pendant 10 mois, de septembre 2021 à juin 2022, la Convention des Entreprises pour le Climat (CEC) rassemble quelque 300 dirigeants de 150 entreprises. L’objectif : repenser les modèles d’affaires pour montrer qu’une économie respectueuse des limites planétaires et des objectifs de neutralité carbone est possible. Dans une tribune pour Ouest-France, la CEC fait état de l’urgence climatique, et de la nécessité de l’engagement politique et économique pour l’environnement.
« Notre maison brûle et nous regardons ailleurs », la phrase qui résume tout l’immobilisme depuis vingt ans face aux enjeux climatiques. Immobilisme ou attention détournée, c’est au choix. Malgré les signaux naturels plus qu’alarmants (incendies, inondations, canicules…), l’engagement politique ne suit pas. L’accélération quasi irréversible de la dégradation de la planète est pourtant bien visible. Si des accords historiques ont été conclus, à commencer par les Accords de Paris, les enjeux sont encore loin d’être maitrisés et prioritaires. La mutation de l’économie française se doit d’être « radicale et mobilisatrice ».
« Les enjeux ne sont pas maîtrisés et l’urgence absolue est donc là. Tous les décideurs économiques, qu’ils soient politiques, institutionnels ou chefs d’entreprises, doivent être formés aux enjeux environnementaux », martèle la CEC. Et ce n’est pas rien de le dire, les entreprises de la CEC entendent appliquer cette exigence avant tout à elles-mêmes. Pour rappel, celles-ci emploient plus de 350 000 collaborateur·rices et réalisent près de 75 milliards d’euros de chiffre d’affaires.
Dans le contexte actuel, la proposition de former tous les décideurs politiques et économiques aux enjeux environnementaux devrait tomber sous le sens. Climat, biodiversité, ressources naturelles et pollution, cette formation devra être « complète » et « exigeante ». 20 heures de formation « tournées vers l’action » pour changer les règles du jeu, ça ne mange pas de pain.