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« Seul·es 15 % des Français·es déclarent accepter ou avoir les moyens de payer pour une information fiable »
Bonne nouvelle, les jeunes s’informent de plus en plus ! Mauvaise nouvelle : ils ne le font pas sur les médias traditionnels. Résultat, l’accès à une information de qualité reste limité. En 2016, lors de sa conférence intitulée «Médias d’information : où sont les jeunes ? », le journaliste Nicolas Becquet notait que « le fossé qui sépare le monde des médias et celui des jeunes est immense ». C’est un fait, la jeunesse s’informe sur les réseaux. Ces nouvelles pratiques plus attractives et moins coûteuses pénalisent les lecteur·rices. Avec le risque de multiplication des fake news… Bref, ces nouveaux canaux « d’informations » présentent bien des dangers.
Ari Assuied, président fondateur de Cafeyn, parle « d’inégalité médiatique ». Si ce phénomène touche principalement la jeunesse, il n’épargne aucune couche de la société. Aujourd’hui, l’information de qualité est payante et par conséquent inaccessible. D’après un sondage Ipsos, seul·es 15 % des Français·es déclarent payer pour une information fiable. Un chiffre bien trop bas et surtout dangereux. Nous le savons, l’accès à une information de qualité est indispensable pour comprendre le monde. Lutter contre les fake news et enfin évincer les théories dites complotistes.
Face à ces inégalités médiatiques, Ari Assuied tente de faire face. Dans une tribune publiée sur le site du Journal du Dimanche, il offre réponses et solutions. Parmi elles, la création d’un « pass information » qui permettrait aux jeunes de 15 à 18 ans de disposer d’une somme à dépenser dans les sources d’informations de leur choix. Un grand oui !
L’élection présidentielle et la campagne pour les législatives marquent des pics de consultation et de consommation des médias par les Français. Une inflation médiatique déjà entamée avec la crise de la covid ou depuis le début de la guerre en Ukraine.
Les Français s’informent plus que jamais, mais comment le font-ils ? S’ils font davantage confiance aux médias dits traditionnels plutôt qu’aux réseaux sociaux, rares sont ceux qui peuvent s’offrir un ou plusieurs abonnements à ces médias, indispensables pour bénéficier d’une information de qualité. En effet, seuls 15 % des Français déclarent accepter ou avoir les moyens de payer pour une information fiable.
Un phénomène d’inégalité médiatique qui rend d’autant plus difficile pour beaucoup l’accès à une pluralité de sources, pourtant essentielle pour éviter le piège des bulles cognitives. À cette réalité socio-économique s’ajoutent des contraintes géographiques qui favorisent l’émergence de déserts de l’information, où les titres locaux et les bureaux de presse, premières victimes de l’inflation du prix du papier, se font de plus en plus rares.
