Réchauffement climatique : près de 1400 chercheur·ses alertent les candidat·es à la présidentielle

Le réchauffement climatique doit être un enjeu pour la prochaine élection présidentielle

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1 398 chercheur·ses du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) ou du Haut Conseil pour le climat ont signé une tribune sortie le 1er février sur le site de FranceInfo. L’objectif : alerter les candidat·es à la présidentielle sur l’importance d’agir en faveur du climat et de la biodiversité.

« Cette tribune aurait pu se résumer en deux mots : look up ! (regardez), comme le réclame Leonardo DiCaprio dans le film Don’t Look Up, allégorie du déni face au changement climatique, qui met en scène une société plus préoccupée par son nombril que par la menace qui se profile. » Près de 1 400 chercheur·ses (climatologues, mathématicien·nes, économistes, philosophes et historien·nes) tirent la sonnette d’alarme et s’inquiètent de « l’absence de débats démocratiques sur les grands bouleversements en cours et à venir ».

Si les programmes des principaux·les candidat·es à l’élection présidentielle contiennent des propositions (plus ou moins détaillées) au sujet du réchauffement climatique, la priorité est attribuée aux problématiques économiques et sociétales. En témoigne l’interview du Président de la République Emmanuel Macron sur TF1 fin décembre, qui a laissé peu de place à l’écologie.

L’environnement, une préoccupation majeure pour les Français·es
Selon la dernière enquête de l’Ademe (Agence de la transition écologique), l’environnement constitue une préoccupation majeure pour de nombreux·ses Français·es. D’après l’Observatoire national sur les effets du réchauffement climatique (Onerc), deux tiers des Français·es ont déjà été directement exposé·es aux risques climatiques. « Les électeur·rices ont besoin de connaître les propositions des candidats et des candidates à l’élection présidentielle et leurs conditions de mise en œuvre », déplorent les signataires avant d’ajouter : « Sans réduire le débat à un affrontement entre partisan·es du nucléaire et défenseur·es des énergies renouvelables. »

Les signataires estiment que les candidat·es à la présidentielle doivent être interrogé·es sur des questions de fond
Les chercheur·ses souhaitent que les candidat·es à l’élection présidentielle soient sérieusement sensibilisé·es aux problématiques liées au climat et à la biodiversité. Ils·elles exigent des réponses sur des questions de fond, comme :

  • La baisse d’émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2024
  • La réduction de l’utilisation des énergies fossiles
  • L’investissement de la France vers la neutralité carbone
  • L’intégration des enjeux environnementaux dans les accords commerciaux internationaux

« Les défis qui nous attendent incluent la diminution des émissions de gaz à effet de serre et la préservation de la nature et du vivant. Mais ils portent aussi sur la nature et le rythme de l’adaptation, la juste répartition des risques et des efforts, la solidarité entre générations ou entre territoires. » Parmi les signataires : Valérie Masson-Delmotte et Christophe Cassou (membres du groupe d’experts de l’ONU sur le climat (Giec)), la géographe Magali Reghezza-Zitt, membre du Haut Conseil pour le climat (HCC) ou encore Luc Abbadie, le président du Conseil scientifique du Muséum national d’Histoire naturelle (MNHN).

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