L’emploi salarié ralentit sa progression au troisième trimestre

Temps de lecture estimé : 1 minute

Temps de lecture constaté 1’45

Après une hausse remarquée depuis le début de l’année, la reprise de l’emploi salarié a freiné sa course au troisième trimestre.

Les chiffres ne trompent pas, l’emploi salarié privé a ralenti sa marche en avant. Après +0,8 % et +1,4 % aux premier et deuxième trimestre, les effectifs salariés ont progressé de « seulement » 0,5 % au troisième trimestre, selon l’Insee. Un ralentissement notable certes, mais qui ne remet pas en question la tendance à la hausse qui anime les indicateurs depuis le début de l’année. Et, surtout, les chiffres de l’emploi restent supérieurs à leurs niveaux d’avant crise.

L’année 2021 file et le marché de l’emploi continue de profiter largement de la reprise économique et commerciale mondiale. Selon les premières estimations provisoires publiées le vendredi 5 novembre par l’Insee, l’emploi salarié privé a de nouveau connu une évolution positive de 0,5 % entre juin et fin septembre (troisième trimestre). Soit l’équivalent de 96 100 créations nettes d’emplois en France. Pour rappel, l’emploi salarié privé français avait retrouvé son état d’avant crise au deuxième trimestre 2021. Avec les nouveaux progrès des derniers mois, l’emploi salarié privé a dépassé à la fin septembre son niveau de fin 2019 (+0,9 %, soit 185 600 emplois supplémentaires). En somme, à chaque trimestre son augmentation, bien que l’augmentation du troisième trimestre ait été moins soutenue qu’attendue et moins importante que celles des premier (+1,4 %, soit +265 100 emplois) et deuxième trimestre (+0,8 %, soit +153 800 emplois). Grâce à cette reprise soutenue et attendue, l’emploi salarié privé s’établit à un total de 19,9 millions de postes.

La hausse se confirme mais ralentit
L’emploi reste donc sur la pente ascendante. Mais la pente perd de sa force. La progression de juillet à septembre dans l’intérim, véritable boussole du marché de l’emploi, est moins marquée (+11 200), mais reste la plus forte hausse observée (1,4 %). Le seul hic : l’augmentation continue de l’intérim lors des six derniers trimestres ne compense pas encore la chute inédite observée lors du premier trimestre 2020 (315 900 emplois supprimés contre 273 700 emplois créés). Des hausses sont également à noter dans le tertiaire marchand (+86 400) et de l’industrie (+4 600).

La hausse de l’emploi hors intérim s’établit, elle, à 0,4 % (+85 000 emplois). Et l’emploi salarié dépasse ainsi son dégré d’avant crise dans tous les secteurs, exception faite de l’industrie où le pourcentage d’emploi reste en retrait de -1,4 par rapport à fin 2019 (-45 100 emplois). En revanche, la construction et le tertiaire non marchand ont vu leur nombre d’emplois se stabiliser, pas de hausse en vue. Des performances tout de même positives qui autorisent l’Insee à prévoir un taux de chômage au sens du Bureau international du travail (BIT) à 7,6 % pour le troisième trimestre en France. Soit le plus faible depuis l’automne 2008 !

 

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

J’accepte les conditions et la politique de confidentialité

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.