Le Parlement vote un texte pour réduire l’impact du numérique sur l’environnement

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À horizon 2040, en France, le numérique serait responsable d’environ 7 % des émissions de gaz à effet de serre. Si on ne fait rien.

Les dirigeant·es mondiaux·les planchent sur la préservation de la planète jusqu’au 12 novembre, dans le cadre de la COP 26 à Glasgow. Espérons que l’implication des États se poursuive après. Motif d’espoir, un accord a été conclu mardi 2 novembre pour réduire les émissions de méthane et enrayer la déforestation. Pour continuer sur cette bonne lancée, essentiel aussi d’aborder l’impact du numérique sur notre environnement, une sorte d’angle mort sur l’ensemble des sujets qui touchent au climat. En France, direction  le Parlement, lequel est à l’origine de l’adoption d’un texte qui vise à réduire l’empreinte environnementale du numérique.

« Si rien n’est fait, le numérique serait à l’horizon 2040 à l’origine de 24 millions de tonnes équivalent carbone, soit environ 7 % des émissions de gaz à effet de serre de la France, contre 2 % aujourd’hui », révèle le journal Le Monde, qui s’appuie sur les travaux d’une mission d’information sénatoriale. Si rien n’est fait donc.

Désaccord sur l’exonération des équipements d’occasion
C’est un texte consensuel, porté par le sénateur LR Patrick Chaize. Mais non pas moins indispensable. Puisque le texte en question prévoit notamment la suppression de l’obligation de fournir des écouteurs lors de la vente de téléphones portables, la mise en place d’opérations de collecte d’équipements numériques accompagnées d’une prime au retour. Ou encore le renforcement de la lutte contre l’obsolescence programmée, avec une extension aux logiciels.

Cependant, sur la redevance pour copie privée, pomme de discorde ! La contribution est prélevée – depuis 1985 – sur les supports d’enregistrement afin de combler la perte subie par les artistes liée à la possibilité de copier leurs œuvres. Et bien si les sénateur·rices entendaient exonérer de la contribution les équipements d’occasion, une manière de favoriser le réemploi, gouvernement et Assemblée nationale ont dit non à cette exonération, car mis sous pression par le monde culturel. Incompréhensible pour le sénateur LR Didier Mandelli : « Quel mauvais message que de vouloir taxer ce qu’on souhaite encourager ! » Et pour cause, certains appareils électroniques se retrouvent notamment pointés du doigt, les smartphones, tablettes et ordinateurs seraient responsables de près de 70 % de l’impact numérique.

Vers la création d’un observatoire
Pour mieux appréhender l’empreinte environnementale du numérique, le texte propose aussi la création d’un « observatoire des impacts environnementaux du numérique ». Avec en tête un objectif de recueillir des données plus précises. Il servira notamment à peser le pour et le contre, soit les avantages et inconvénients du numérique sur notre environnement. On a rapidement encensé le télétravail, considéré comme une aubaine pour notre planète, notamment pour réduire la pollution, alors si l’on recrée une « nouvelle » forme de pollution derrière…

Enfin, le texte adopté par le Parlement prévoit une formation de sensibilisation à l’impact environnemental du numérique et de « sobriété numérique » dans le primaire et le secondaire. (Ré)concilier numérique et environnement… processus en cours.

Journaliste-Chef de service rédactionnel. Formé en Sorbonne – soit la preuve vivante qu'il ne faut pas « nécessairement » passer par une école de journalisme pour exercer le métier ! Journaliste économique (entreprises, macroéconomie, management, franchise, etc.). Friand de football et politiquement égaré.

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