transition énergétique

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La guerre en Ukraine semble jouer, hélas, en faveur de la transition énergétique. C’est du moins le constat opéré par l’Agence internationale de l’énergie (AIE), qui a publié son rapport annuel, hier jeudi 27 octobre.

Depuis huit mois maintenant, l’invasion russe bat son plein sur le territoire ukrainien. Une situation qui a poussé les pays européens à rompre brutalement avec le gaz russe et à développer d’autres plans fiables pour passer l’hiver. Citons notamment le « fit for 55 » du parquet européen qui vise une réduction des émissions de carbone d’au moins 55 % d’ici à 2030. Bref, ces investissements vont-ils réellement accélérer la transition écologique ?

C’est la conviction de l’AIE : « L’avantage pris par le charbon durant la crise n’est que temporaire car les renouvelables, soutenus par l’énergie nucléaire, enregistrent des gains durables. » Le directeur général, Fatih Birol affirme que « les marchés de l’énergie et les politiques publiques ont changé depuis l’invasion de l’Ukraine, pas seulement pour le temps présent, mais pour des décennies à venir ».

Des températures toujours en hausse

L’actuelle conjoncture mondiale clive. Quand de nombreux pays cherchent à augmenter ou diversifier leur approvisionnement en pétrole ou en gaz, deux énergies fossiles émettrices de CO2, une poignée d’autres pays, font le contraire. L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) est alors chargée d’accompagner une partie d’entre eux dans ce changement structurel.

Pour la première fois, les trois scénarios étudiés par l’agence de Paris identifient un pic ou un plateau de consommation de chacune des énergies fossiles – charbon, gaz-pétrole – qui étouffe la planète et provoque son réchauffement. Mais, peu importe le scénario étudié, jamais les niveaux d’exportation de gaz et de pétrole russe ne reviennent au niveau où ils étaient en 2021. Et la part du marché que possède la Russie, 20 %, serait même réduite de moitié, 13 %, d’ici à 2030.

Dans le scénario central, qui se base sur les engagements déjà annoncés des gouvernements en matière d’investissements climatiques, les émissions mondiales de CO2 plafonneraient ainsi à 37 milliards de tonnes en 2025. Puis elles descendraient à 32 milliards de tonnes en 2050. La demande mondiale déclinerait à partir du milieu des années 2030. La part des énergies fossiles dans le mix énergétique mondial baisserait alors de 80 % aujourd’hui à 60 % en 2050.

Malgré tout, les températures moyennes sont vouées à augmenter d’environ 2,5 degrés d’ici à 2100. Dit autrement, les efforts sont encore « loin d’être suffisants pour éviter des conséquences climatiques sévères ».

Une histoire d’investissement

L’AIE souligne que la transition énergétique demande des investissements plus importants. Pour stabiliser les températures à 1,5 degré il faudrait des investissements supérieurs à 2 000 milliards de dollars d’ici à 2030. Et ils devraient même atteindre 4 000 milliards de dollars pour remplir l’objectif zéro émission nette en 2050. Pour sortir la tête de ce gros nuage, notre planète a donc besoin d’un effort international.

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