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Roissy-Charles de Gaulle dépasse Heathrow et devient le premier aéroport européen • Coup dur pour le Royaume-Uni, l’aéroport Heathrow de Londres n’est plus le numéro un en Europe en nombre de passager·ères transporté·es. C’est l’aéroport français Roissy-Charles de Gaulle qui lui ravit ce titre. L’aéroport londonien, très pénalisé par la quarantaine imposée par le gouvernement britannique aux voyageur·ses en provenances de nombreux pays, ainsi que par la mise en place de tests sanitaires chez ses concurrents européens, a subi une perte d’1,5 milliard de livres sterling et une baisse de CA de 60 % sur l’année 2020. Dans les chiffres, 19 millions de passager·ères sont passé·es par Heathrow durant les neuf premiers mois de 2019, contre 19,27 millions pour Roissy. L’aéroport d’Amsterdam Schiphol (17,6 millions) et l’aéroport de Francfort (16,16 millions) restent à l’affut.
Les projections inquiétantes de l’Institut Pasteur • Depuis le début de la crise sanitaire, l’Institut Pasteur met régulièrement à jour ses analyses et ses projections quant aux capacités sanitaires nationales. Les dernières modélisations dressées avec Santé Publique France ont de quoi faire grimacer. Et confirment les sommets alarmants atteints par cette nouvelle vague. Selon les expert·es, le 6 novembre, 98 % des 5 800 lits de réanimation ordinaires seront occupés par des patient·es atteint·es par la covid. En d’autres termes, il n’y aura virtuellement plus de place pour les malades non-covid. Même en supposant le déploiement de nouveaux lits, comme au printemps, la projection change peu : le 11 novembre, 70 % de la capacité maximale potentielle (environ 10 200 lits) serait occupée par des patient·es covid, 80 % le 13 novembre. Quelque 9 000 lits de réanimation seraient ainsi accaparés par la covid, de même que plus de 40 000 lits d’hospitalisation conventionnelle.
Le couperet est tombé, le reconfinement est officialisé • La décision était attendue, annoncée depuis plusieurs jours, mais le choc est bien là. Le Président de la République a proclamé le reconfinement de l’ensemble du territoire jusqu’au 1er décembre, à partir de ce jeudi 29 octobre à minuit. L’allocution télévisée d’Emmanuel Macron, semblable à celle de l’annonce du premier confinement en mars dernier, fut l’occasion de revenir sur les raisons de ce revirement. Entre occupation des lits de réanimation par des malades covid, nombre de contaminations journalières et taux de positivité des tests en progression alarmante, les causes ne manquent pas. Retour au confinement généralisé oui, mais avec quelques exceptions : les crèches, et les écoles (au sens large) pourront rester ouvertes avec des protocoles renforcés, les visites dans les Ehpad et maisons de retraite seront autorisées et les Français.es pourront se rendre au travail, muni·es d’une attestation. Le Président a ajouté que si ces règles s’appliqueront, au minimum, jusqu’au 1er décembre, la situation sera réévaluée d’ici à 15 jours. Notamment concernant l’ouverture de certains commerces, à l’approche de fêtes de Noël 2020 qui s’annoncent décidément bien particulières.
Carrefour renoue avec la croissance • On le sait, le secteur de la grande distribution fut, dans un premier temps, l’un des « gagnants » de la crise. Ou du moins l’un des secteurs qui a le moins perdu. Et le cador français Carrefour ne s’arrête pas là. Le distributeur international affiche une progression de ses ventes de 8,4 % sur le troisième trimestre, en comparaison avec le troisième trimestre de 2019. « Notre meilleur performance commerciale depuis 20 ans », s’est ainsi félicité le PDG Alexandre Bompard. Concrètement, cette progression correspond à quelque 19,64 milliards d’euros. Les filiales brésilienne et espagnole ont amélioré leurs performances, pendant que le marché français poursuit son redressement. De bon augure, avant de nouveaux temps durs…
La fiscalité verte pénalise trois fois plus les ménages pauvres que les ménages aisés • La liste des inégalités socio-économiques continue de s’allonger. Le « Rapport sur l’impact environnemental du budget de l’État » du ministère de l’Économie et des Finances révèle que les ménages français s’acquittent en moyenne de 915 euros par an de fiscalité énergétique pour leur logement et leur(s) véhicule(s). Problème : ces taxes s’avèrent très inégalitaires. Elles représentent un effort de 4,5 % des revenus pour les 20 % des Français·es les plus pauvres, contre 1,3 % pour les 20 % des Français·es les plus aisé·es. À quelques semaines de l’ « anniversaire » de la naissance du mouvement des gilets jaunes (le 17 novembre 2018), voilà une nouvelle donnée susceptible d’alimenter les polémiques. L’inégalité est manifeste.