Temps de lecture estimé : 1 minute
Temps de lecture constaté 1’30
L’annonce est tombée dans les colonnes du Figaro, Bruno Le Maire vient d’annoncer une prolongation du prêt garanti par l’État jusqu’en juin 2022.
L’exécutif a déposé un amendement lundi 8 novembre, dans le cadre du projet de loi de finances pour 2022 examiné au Parlement. La Commission européenne devra donner son accord. La décision sera normalement rendue le 17 novembre. Il s’agit là de la seconde prolongation. Les PGE devaient initialement être stoppés fin juin 2021, mais un premier amendement avait permis son report à la fin de l’année civile. Retarder de six mois l’arrêt de ce levier post-crise devrait permettre, selon Bercy, aux entreprises en difficulté de profiter de la relance économique.
Cette seconde prolongation des PGE devrait suivre les mêmes règles que la précédente. Pour rappel, ces prêts sont attribués par les banques aux entreprises qui peinent à se relancer. Les structures éligibles, à savoir toutes les entreprises de plus de 50 salarié·es victimes de la crise, se voient attribuer un prêt à hauteur de 70 à 90 %. Les principaux secteurs concernés sont : le commerce et l’hôtellerie-restauration.
Les 300 milliards d’euros prévus par l’État, loin d’avoir été utilisés
Pour l’heure, 700 000 prêts ont été accordés, pour un montant total de 141 milliards d’euros. Très loin donc des 300 milliards d’euros prévus par le ministre de l’Économie lors du lancement des PGE en mars 2020. Le taux de recours semble toutefois moins élevé aujourd’hui qu’en début de crise. Enfin, « 75 % des prêts ont été accordés pendant les quatre premiers mois », affirme Bruno Le Maire.
Remboursement des PGE : des chiffres rassurants
En début d’année, l’État s’inquiétait du remboursement de ces prêts. La Fédération bancaire française estimait que 5 à 10 % des 638 entreprises qui ont souscrit à un PGE pourraient ne pas avoir les moyens de le rembourser.
Aujourd’hui, le chiffre tombe à 3,8 %. Selon les données recueillies par nos confrères des Échos, 3 944 entreprises ont fait l’objet d’une procédure judiciaire pour non paiement. Ce qui représente un taux de défaut de 0,6 % d’après la Banque de France.
Bercy ajoute que les taux de recours sont moins élevés aujourd’hui qu’en début de crise. Au troisième trimestre le PIB a bondi de 3 % et les prévisions de croissance pour 2021 s’évaluent à hauteur de 6,25 %.