Nouer un partenariat avec un grand groupe, « une aubaine pour la visibilité et la crédibilité d’une start-up », défend Yves Benchimol, PDG de WeWard

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Yves Benchimol, PDG WeWard

Yves Benchimol, WeWard, vante les mérites d’un partenariat avec de grands groupes.

On a trop souvent tendance à les opposer. D’un côté les start-up, et de l’autre les grands groupes. Et pourtant, les deux entités auraient tout intérêt à nouer des partenariats pour doper leur croissance respective. À WeWard, cocréé en 2019 par Yves Benchimol, l’application qui récompense en argent le nombre de pas que vous réalisez, on fait confiance au tandem jeune pousse et grand groupe. Quand David s’allie avec Goliath.

86 % des start-up ont collaboré au moins une fois avec un grand groupe. Un chiffre qui témoigne du fort rapprochement entre les jeunes entreprises, fougueuses et pleines d’idées, et les grands groupes, déjà bien en place. Plus de visibilité, un accès aux marchés internationaux et un coup de boost pour la croissance, les start-up ont pas mal de bonnes raisons de se rapprocher d’un grand groupe. Le jeu en vaut souvent la chandelle… À condition de ne pas se laisser marcher dessus !

Les raisons d’un rapprochement
La start-up WeWard  n’est  pas à son coup d’essai. Elle qui a déjà noué des partenariats avec une trentaine de grands groupes, comme Nike, Adidas et Philips. Ou plus récemment – cet été – Booking.com. Surtout, l’entreprise créée en 2019 constate un éventail de retombées positives, alors pourquoi s’en priver ? Parmi les raisons qui expliquent la volonté de WeWard de convaincre les grands groupes à lui faire confiance, la visibilité ! « Bien entendu, un partenariat réussi entre une start-up et un grand groupe est gage d’une meilleure visibilité – surtout pour la jeune pousse bien entendu – et donc de crédibilité, explique Yves Benchimol, forcément quand vous avez les noms Adidas et Nike sur vos plaquettes, vous rassurez à la fois les utilisateur·rices mais aussi les investisseur·ses », pointe le PDG de WeWard.

Surtout, et c’est peut-être l’essentiel, un partenariat dope votre chiffre d’affaires. Yves Benchimol le reconnaît : « Notre première source de chiffre d’affaires cet été ? le fruit de notre partenariat avec Booking.com ! » Nouer des relations avec un grand groupe participe donc à l’accélération de la croissance d’une jeune pousse. Gare pourtant à ne pas se raccrocher à un seul partenariat, synonyme de dépendance…

… ne pas subir !
Un partenariat avec une grande structure ne bénéficie à la start-up que si la relation entre les deux entités se montre équilibrée. Si WeWard performe dans sa quête de partenariats avec les grands groupes, c’est grâce aussi aux leçons tirées de son PDG. « Dans mon ancienne entreprise, ma première erreur était de dire oui à tout ce que demandait le grand groupe », se souvient l’entrepreneur. Il faut pouvoir casser ce rapport de force, « osez dire non quitte à frustrer le grand groupe… rien ne l’empêchera de revenir ensuite », explique Yves Benchimol.

Les grands groupes aussi ont à apprendre de leurs petites sœurs, « pour sans cesse améliorer leur agilité, s’approprier une culture entrepreneuriale et s’imprégner des méthodes de travail utilisées par les start-up, liste le co-fondateur de WeWard, regardez aujourd’hui, l’open space est devenu la norme dans les grands groupes ». Bien entendu, ils ont aussi besoin qu’on les rassure sur la viabilité d’un projet, « souvent ce sont les start-up qui font le premier pas avec des phases de mise à l’épreuve au début, la faillite d’une start-up, c’est la grande peur des grands groupes, cela représenterait une perte d’investissement en argent et en temps », rappelle Yves Benchimol. Puis une fois le partenariat bien lancé « on retrouve un équilibre entre les deux parties avec des bilans réguliers où l’on communique sur les objectifs ».

Enfin, construire un lien avec un grand groupe facilite une présence à l’internationale. Or souvent, en vue d’une croissance rapide – une question de survie pour les start-up – le passage par l’international répond à l’objectif. Ce sont aussi ses trente partenariats qui ont permis à WeWard de consolider une présence à l’étranger. Bref, start-up et grands groupes, exit l’opposition, place à la collaboration.

Geoffrey Wetzel

Journaliste-Chef de service rédactionnel. Formé en Sorbonne – soit la preuve vivante qu'il ne faut pas « nécessairement » passer par une école de journalisme pour exercer le métier ! Journaliste économique (entreprises, macroéconomie, management, franchise, etc.). Friand de football et politiquement égaré.

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