Les ambitions d’Ursula von Der Leyen pour l’Union européenne

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La présidente de la Commission européenne souhaite financer une partie du plan de relance européen par des obligations vertes. 

Un vaste plan d’action. Très vaste. En début de semaine, la présidente de la Commission européenne Ursula von Der Leyen a détaillé un programme complet pour l’Union européenne. Au premier chef, une bataille verte et la volonté de réduire – de façon plus ambitieuse – les émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030. Autres volets évoqués par la présidente allemande : géopolitique et discriminations. Tout ce qu’il fallait retenir du discours d’Ursula von Der Leyen, première femme à la tête de l’exécutif européen.  

Ursula von Der Leyen en a fait son cheval de bataille. Cette semaine, devant les eurodéputés, l’Allemande a de nouveau confirmé son engagement pour le « green deal », une des priorités de son mandat. Dans ce sens, l’objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre a été révisé à la hausse. Pour ainsi passer de – 40 % par rapport au niveau de 1990… à – 55 %. Et tout cela à horizon 2030. Le désir d’Ursula von Der Leyen a fortiori tend à faire de l’Europe le premier continent neutre en carbone d’ici à 2050. Pour ce faire, la présidente de la Commission européenne mise sur des obligations vertes. Soit financer – à hauteur de 30 % – par des obligations vertes le plan de relance européen de 750 milliards d’euros, qui avait été approuvé par l’ensemble des États membres pour rebondir après la crise covid-19. Un accord historique à l’époque.  

Lutter contre les discriminations
Impossible d’évoquer l’état de l’Union européenne sans revenir sur la multiplicité des actes de racisme ou d’homophobie pour en finir avec ces comportements nauséabonds. C’est pourquoi un plan d’action sera présenté par « UDL » en vue de lutter contre tous les « crimes de haines, qu’ils se fondent sur la race, la religion, le genre ou la sexualité », a-t-elle défendu. En référence notamment aux « zones sans LGBTQ » (personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, trans, queers, intersexes) décrétées en Pologne. Des « zones sans humanité », estime l’Allemande.  

Un discours durant lequel la présidente de la Commission a affiché son intention de solidifier les droits des couples homoparentaux. Faire en sorte que tous les États de l’Union reconnaissent ce droit de parentalité des couples de même sexe : « Être soi-même n’est pas une question d’idéologie. C’est votre identité. Et nul ne pourra jamais vous la retirer », a martelé l’ancienne ministre fédérale de la Défense.  

Des mises en garde géopolitiques
La Turquie dans le viseur. Ursula von Der Leyen n’a pas mâché ses mots avec une mise en garde adressée à Ankara : « La Turquie est un voisin important et le sera toujours. Mais si nous sommes géographiquement proches, la distance entre nous semble ne cesser de croître. » « La Turquie se situe dans une région qui connaît des troubles. Et, oui, elle reçoit des millions de réfugiés, pour l’accueil desquels nous versons une aide financière considérable. Mais rien de tout cela ne justifie les tentatives d’intimidation de ses voisins. » Lesquelles ? Depuis fin août, les tensions se sont renforcées entre le pays d’Erdogan et la Grèce, puisque les deux territoires se disputent certaines zones situées en Méditerranée orientale, riches en gaz naturel. Des manœuvres militaires rivales ont été observées, la France a clairement montré son soutien à la Grèce : des navires de guerre et des avions militaires rodent dans la région. 

Sur le Brexit, Ursula von Der Leyen a précisé qu’il serait impossible de modifier de manière unilatérale l’accord du départ du Royaume-Uni. Selon elle, il s’agit d’une « question de droit, de confiance et de bonne foi ». Enfin sur la recherche d’un vaccin pour lutter contre le Sars-CoV-2, l’heure ne doit pas être à la concurrence mais à l’union : « une Union européenne de la santé », a lancé la présidente de la Commission, très critique donc sur ce qu’elle nomme le « nationalisme vaccinal ». Ursula von Der Leyen entend alors créer une agence de recherche et de développement médicaux à l’échelle européenne. Beaucoup d’ambition. Par où commencer ? GW.  

Journaliste-Chef de service rédactionnel. Formé en Sorbonne – soit la preuve vivante qu'il ne faut pas « nécessairement » passer par une école de journalisme pour exercer le métier ! Journaliste économique (entreprises, macroéconomie, management, franchise, etc.). Friand de football et politiquement égaré.

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