Le verbatim de… John Kerry, envoyé spécial de Biden pour le climat

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John Kerry est envoyé spécial de Biden pour le climat. Pour lui, la Cop 26 est un rendez-vous incontournable, une « question de vie ou de mort ».

En novembre se tiendra la Cop 26. Une conférence internationale sur les changements climatiques, organisée par les Nations unies. Ce sommet, qui réunit les États signataires de l’Accord de Paris, est un rendez-vous incontournable. « Une question de vie ou de mort », estime John Kerry, envoyé spécial de Biden pour le climat. Dans un entretien accordé à Ouest-France, il relate les enjeux de la transition climatique et sa volonté de parvenir à un accord à la Cop 26 de Glasgow (Écosse).

Du 1er au 12 novembre, les dirigeant·es du monde entier se réuniront à Glasgow, dans le cadre de la Cop 26. Les États signataires de l’Accord de Paris ont en ligne de mire : la réévaluation de leurs engagements de réduction d’émissions de gaz à effet de serre. Pourtant, les négociations ne semblent pas au beau fixe… Lors d’une pré-Cop en Italie, au début du mois d’octobre, les ministres et les dirigeant·es peinaient à accorder leurs violons. En cause, la limitation du réchauffement à 1,5 degré. Pour le moment, seules 55 % des économies mondiales ont accepté de limiter l’augmentation de la température, mais les 45 % restants peinent à rejoindre le mouvement. Antonio Guterres, secrétaire général des Nations unies, semble lui aussi un brin pessimiste : « Échouer reste une possibilité, mais nous ne pouvons, ne devons pas, l’accepter ». En outre, l’affaire des sous-marins australiens est une source d’inquiétude et pourrait compliquer les relations franco-américaines à Glasgow. Mais pour John Kerry, l’urgence climatique prédomine. Ce Mr Climat évoque un « malentendu » plutôt qu’une véritable « trahison ». D’autre part, cet optimiste né ne semble pas s’inquiéter du silence du gouvernement chinois qui n’a toujours pas confirmé sa présence à la Cop 26. Lors de la signature de l’accord de Paris en 2015, la Chine s’était engagée à atteindre la neutralité carbone d’ici à 2060. Le pays, qui est aujourd’hui le plus grand émetteur de gaz à effet de serre du monde, a du mal à revoir sa consommation. Seule véritable avancée : Pékin a annoncé, fin septembre, l’arrêt de la construction de centrales à charbon hors de leur sol. Ce nouveau sommet pour le climat s’annonce palpitant… MM

Avant l’accord de Paris, un accord entre Chinois et Américains avait été décisif. Une entente entre Washington et Pékin est-elle de nouveau possible avant la conférence de Glasgow ?

Nous discutons avec les Chinois, nous le faisons depuis des mois. Je ne dirais pas que nous sommes optimistes mais nous nourrissons quelques espoirs de trouver un accord sur certains sujets. À l’évidence, la route vers Glasgow a été compliquée par tous les sujets qui affectent la relation sino-américaine. Mais, mon homologue chinois et moi-même avons tout fait pour séparer ces deux dimensions et pour trouver un terrain d’entente. Ce qui nous a permis, il y a quelques mois, de publier un texte commun dans lequel la Chine reconnaît que la crise climatique exige des actions urgentes, que nous devons réduire nos émissions rapidement, dans les dix prochaines années. Et maintenant la question est de concrétiser ces principes.

Deux mots sur la relation franco-américaine, en crise depuis le 15 septembre avec l’affaire des sous-marins australiens. Comment réparer cette crise de confiance ?

Je pense que la relation entre la France et les États-Unis est beaucoup plus forte que cette crise des dernières semaines. Je crois qu’il a été malheureux qu’il n’y ait pas une meilleure communication. L’alliance avec le Royaume-Uni et l’Australie ne date pas d’aujourd’hui, elle existe depuis la Seconde guerre mondiale, et plus important, l’alliance avec la France est forte, beaucoup plus forte que les quelques erreurs de ces derniers temps… Nous avons des choses très importantes à réaliser ensemble concernant le Pacifique, nous avons besoin de la France et la France a besoin de nous. Nous comptons sur l’Europe et le président Macron joue un rôle clef.

Retrouvez l’intégralité de l’entretien ici

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