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Paris, une économie menacée par l’après-covid
“Les épidémies sont toujours des moments difficiles pour les villes. Leur forte densité devient une faiblesse. Avec des virus ou des bactéries sautant trop facilement d’un habitant à l’autre, la population préfère partir. Le coronavirus n’a pas fait exception. Il a provoqué des exodes urbains partout dans le monde. Mais il a aussi changé notre rapport à la ville, au travail, au voyage, amplifiant parfois des tendances antérieures. C’est ici que le choc risque d’être violent pour Paris, plus encore que pour les autres métropoles.Car la capitale de la France n’est pareille à nulle autre pour au moins deux raisons. Elle est d’abord une ville du travail. Pour une population de 2,1 millions d’habitants, elle compte 1,8 million d’emplois (dont plus de 1 million occupés par des femmes et des hommes habitant au-delà du périphérique). La vie active fait une partie essentielle de la vie parisienne.Or cette activité est fragile. Elle a été très sensible à l’épidémie. Du second semestre 2019 au second semestre 2020, le chiffre d’affaires des entreprises en Île-de-France a baissé de 15 % contre 10 % en moyenne en France – et il paraît raisonnable de supposer que Paris a été davantage touché que la banlieue.”
Jean-Marc Vittori, in Les Échos, Paris, une économie menacée par l’après-covid, 11 au 12 juin 2021
Intéressante analyse de notre confrère qui note en outre qu’avec le développement du télétravail, les salarié·es « travailleront et dépenseront moins au centre et davantage en périphérie » (effet « beignet »). Le tourisme d’affaires risque de ne pas revenir à son étiage d’avant la pandémie, d’autant que Paris affiche « le coût de la vie le plus élevé, avec Zurich et Hong Kong ». La prochaine élection – ou réélection – de l’édile de Paris se révélera cruciale. Avec l’espoir que les JO de 2024 contribueront au redressement.