Le verbatim de… Gaspard Koenig, philosophe et écrivain

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Pour Gaspard Koenig, le « toujours plus » finira par nous perdre. Dans une société attirée par le « + », il entreprend de démontrer que l’avenir est peut être au « – ». Moins de normes, moins de pollution… Et pourquoi pas plus de bonheur ?

Nos idéaux tendent vers le moins, pourtant, nous voulons toujours plus… Dans sa chronique, Gaspard Koening pointe du doigt la « tyrannie du toujours plus », à raison, car l’être humain ne sait plus se contenter de ce qu’il a.

Loin d’être considéré comme la normalité, le minimalisme est une tendance, un « mode de vie ». Le superflu semble être devenu essentiel. Et les conséquences sont dramatiques. Sur le réchauffement climatique d’abord, car le « toujours plus » entraîne « toujours plus » de déchets et « toujours plus » de pollution. Mais aussi dans les relations entre les êtres humains qui ne se définissent plus que par ce qu’ils possèdent au détriment de ceux·celles qu’ils·elles sont. Dans cette chronique, Gaspard Koening évoque le « + » et le « – » dans nos sociétés et nous pousse à réfléchir à une nouvelle voie, plus épurée, qui engagerait non seulement chacun·e d’entre nous, mais aussi notre futur·e dirigeant·e.

Le parti présidentiel a lancé sa campagne avec le slogan : « Cinq ans de + ». Une formulation à double sens, qui d’un côté promet cinq ans de plus à l’Élysée (comme Barack Obama lors de sa réélection : « Four more years »), et de l’autre tire le bilan de cinq ans à faire du « + ». Sur le site idoine, on peut ainsi lire comment la France s’est améliorée dans tous les domaines : éducation, Europe, territoires, écologie, jeunes, sécurité, travail… que du « + » !

Au-delà des nécessités de la communication, ce thème du « + » me semble révélateur d’une vision assez classique du rôle du gouvernement dans les sociétés industrielles. Quand les mécanismes de marché reposent sur la rareté, il faut toujours plus de tout : plus de production, plus d’informations, plus d’échanges, plus de connexions, plus de mobilités, plus de confort… L’État se voit naturellement confier la responsabilité d’assurer ce surcroît permanent, et étend son action en conséquence.

Labyrinthe normatif
Je me demande au contraire si l’avenir n’est pas au « – ». D’abord parce que la société est saturée d’injonctions. Il nous faut moins de production législative, moins de bureaucratie, moins de « nudges » infantilisants. Prisonniers d’un labyrinthe normatif, les citoyens cherchent désespérément la sortie. Ils sont assoiffés d’espaces de liberté, où l’on entre sans autorisation, où l’on passe sans laisser de traces, d’où l’on sort sans contrôle…

Pour retrouver une partie de la chronique, cliquer ici

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