Temps de lecture estimé : 3 minutes
Qui ? Solioti
Quoi ? Un concept de mur autonome moins gourmand en énergie.
Frédéric Logez, gérant de VERT-tical Nord, spécialisé dans l’équipement destinés aux murs végétaux depuis 10 ans, développe le projet depuis 3 ans. Il lancera la commercialisation de son mur végétal connecté, début 2023. Un moyen efficace de réoxygéner nos villes au quotidien !
La jeune pousse s’adapte aux différents projets pour combler tous les besoins. Pose de mur végétal, gestion de la technologie, revalorisation de l’eau de pluie mais aussi du déchet textile. Une initiative qui s’inscrit parfaitement dans « La Stratégie Nationale Bas-Carbone », initiée par la loi de transition énergétique pour la croissance verte de 2015.
Des murs tout-terrain
Les murs végétaux peuvent être utilisés pour faire du cloisonnement végétal, ou être mis sur bardage rapporté, c’est-à-dire accrochés sur une construction avec un mur porteur.
Au-delà du fait d’ajouter du vert et de donner vie aux bâtiments, les murs végétaux ont d’autres vertus. Un confort thermique jusqu’à un degré à l’intérieur du bâtiment. Un gain non-négligeable dans le contexte du dérèglement climatique qui a dernièrement marqué le territoire de vagues de chaleur.
Ces murs sont également dotés d’un avantage phonique certains. Ils peuvent en effet jouer le rôle d’isolant, de quoi limiter les nuisances sonores de l’extérieur.
Une prise en charge complète
Solioti a conçu une technologie capable d’arroser le mur selon ses besoins. Rien n’est laissé au hasard ! Des capteurs d’humidité sont insérés dans le mur végétal et envoient l’information en quasi-temps réel. Si un problème survient, Solioti peut prendre la main à distance. Elle organiser une intervention sur place lorsque c’est nécessaire. S’il y a une panne, ou autre, une alerte est envoyée, ce qui assure la pérennité des murs végétaux.
Des matériaux sélectionnés avec soin
En effet, l’entreprise revalorise le déchet textile pour faire le substrat, c’est-à-dire le milieu où les plantes vont être déposées pour se développer. Ainsi, Solioti en partenariat avec YAMANA RSE, commence par récolter des vêtements, notamment d’entreprises qui souhaitent revaloriser leurs vêtements de travail. Ils sont ensuite effilochés par une main d’œuvre sociale et solidaire et transformés en dalles de culture par leur partenaire Le Relais.
Les murs végétaux Solioti sont réalisés avec du polyester recyclé. Ce déchet textile remplace la terre et d’autres composantes du mur végétal traditionnel. Ceux-ci ne sont pas écologiques car importés de pays extra-européens ou qui exploitent de la matière première. De plus, le polyester possède une durée de vie entre 20 et 200 ans, ce qui en fait le composant idéal.
Les plantes utilisées sont labellisées plantes locales et vraies messicoles. Celles-ci s’adaptent parfaitement à la biodiversité et aux cultures qui les entourent. Solioti a travaillé avec le Conservatoire botanique national de Bailleul pour le choix des plantes.
Une revalorisation de l’eau de pluie et un arrosage adapté
Les eaux pluviales sont collectées et stockées dans une cuve. Ensuite, les paysagistes, ou l’équipe Solioti si le projet se trouve dans les Hauts-de-France, installent le mur végétal, les sondes, les capteurs et l’automate. Une fois installé, l’automate collecte les données et pilote l’arrosage de manière autonome. Les prévisions météo sont collectées pour alimenter le système d’arrosage et répondre aux besoins des utilisateurs.
En cas de fortes chaleurs, l’automate va arroser aux heures les plus chaudes pour augmenter l’évapotranspiration à proximité du mur végétal. En cas de sécheresse, l’arrosage est limité au strict minimum pour assurer la survie des plantes. Tout en préservant la ressource en eau. Grâce à la technologie, le mur demande moins d’interventions physiques tout en assurant un haut niveau de sécurité, de quoi favoriser la pérennité du mur végétal.
Un engagement pour la planète
Solioti s’engage ainsi à limiter son émission carbone, dans la lutte contre le gaspillage au service d’une économie circulaire et dans la valorisation des eaux pluviales.
L’entreprise répond parfaitement aux problématiques actuelles au regard des objectifs de demain. Contrairement à la vision d’une palette de gris métallisé, véhiculée par quelques vieux films futuristes, la ville de demain devrait bien plus s’inspirer d’une verdure abondante, comme les jardins suspendus de Babylone.