Resap, une marque d’ « upcycling » qui revalorise des vêtements de seconde main.

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Qui ? Resap Paris

Quoi ? Une marque d’« upcycling » qui revalorise des vêtements de seconde main

L’« upcycling » est tendance. L’ « upcycling » est à la mode. Et espérons qu’il soit intemporel pour l’avenir. Cela consiste à récupérer toutes sortes de matériaux dont on ne se sert plus pour créer des objets ou produits de qualité supérieure. Quand on « upcycle », on « upgrade ». Autrement dit, on donne une nouvelle vie haut de gamme au matériau d’origine.

Le textile, grand pollueur

L’industrie du textile est un important pollueur, produisant des émissions nocives qui nuisent à l’environnement et à la santé humaine. En effet, elle nécessite un nombre considérable de ressources, en particulier durant les premières phases de la production. Il en ressort également de grandes quantités de déchets solides, notamment des textiles qui ne sont pas biodégradables.

Parlons chiffres. La production de vêtements rejette jusqu’à 4 milliards de tonnes de CO2. Entre il y a 15 ans et aujourd’hui, 40 % de vêtements sont achetés en plus chaque année. 285 douches, c’est l’équivalent du volume d’eau nécessaire à la fabrication d’un jean, soit en moyenne 9 000 litres. L’industrie textile est responsable de 20 % de la pollution des eaux industrielles. Ce constat fait de l’industrie textile, le troisième plus grand pollueur au monde, après l’agriculture et le transport.

Des produits issus de la seconde main

C’est de ce fait que naît l’entreprise Resap Paris. Grâce à ses deux cofondatrices, Daphné Grembenguia et Mona Boujtita, deux amies issues d’une école d’ingénieur, en quête de sens. Pour les deux acolytes, l’ « upcycling » n’est pas un phénomène de mode, mais bel et bien une vraie solution d’avenir pour continuer à s’habiller, en respectant des valeurs écologiques et éthiques, sur un fond d’urgence climatique. Les nouvelles générations semblent s’ancrer dans de nouvelles habitudes de consommation.

Resap, une marque d’ « upcycling » qui revalorise des vêtements de seconde main.Lorsque les personnes déposent des vêtements aux bornes en bas de chez elles, ces vêtements sont collectés puis vendus à des centres de tri. Ils sont ensuite triés en fonction de leur typologie, de leur état et de leur qualité. Ainsi, les pièces de bonne qualité sont réintégrées dans le circuit de la seconde main en Europe, dans les friperies et autres concepts. Les pièces dans un état moyen reviennent dans le circuit de la seconde main, mais dans les pays en voie de développement, principalement en Afrique subsaharienne, et revendues dans les marchés. Par ailleurs, avec la dégradation de la qualité des produits, notamment à cause de la fast-fashion, beaucoup de produits sont invendables et finissent dans l’océan…

À partir de ce constat, Resap Paris rachète cette matière première en centre de tri, ce qui crée ainsi des pièces 100 % upcyclées. L’ensemble des produits est donc issu de la seconde main. Chaque pièce est unique du fait de sa matière première. Les produits sont confectionnés dans un atelier à Paris. Resap travaille également avec des ateliers de réinsertion sur une partie de la production. Les modèles sont disponibles de la taille 34 à 44.

Un rapprochement avec de grands noms

Pour la conception, l’« upcycling » nécessite de déconstruire complètement le vêtement. Cela prend donc beaucoup de temps, et constitue une étape supplémentaire par rapport à la couture classique. Les deux enjeux majeurs de l’« upcycling » sont donc les étapes de la déconstruction jusqu’à la coupe. Pour cela, Resap continue de faire de la recherche et développement (R&D), afin d’établir des processus et des technologies de production, toujours plus performants. « Nous sommes en train de travailler sur cette industrialisation de l’upcycling, et pensons la rendre plus accessible très prochainement ».

Le concept a déjà séduit plusieurs grands acteurs du secteur à l’instar des Galeries Lafayette Haussmann, qui ont accueilli la marque au sein de leur espace, dédié à la mode circulaire. Plus récemment, c’est Levi’s qui s’est approchée du jeune label, pour une collaboration destinée au lancement de son premier « Recycling Wall », installé au sein de son magasin des Champs-Élysées.

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