Pickme, quand vos voisin·es réceptionnent vos colis !

Temps de lecture estimé : 2 minutes

Qui ? Pickme
Quoi ? une plate-forme collaborative grâce à laquelle vos voisin·es réceptionnent votre colis en cas d’absence.

Le marché du « dernier kilomètre » pèse lourd. Environ 1,5 milliard d’euros et en constante augmentation ces dernières années*. La start-up Pickme, cofondée par Jessie Toulcanon (CEO), Samuel Rousseau (COO) et Florian Dufour-Rives (CTO), l’a bien compris. Et n’hésite pas à insérer les particuliers dans la boucle : vos voisin·es se transforment en relais colis !

En plein voyage à Berlin, Jessie Toulcanon reçoit un appel d’un livreur : son colis est bien arrivé. Absente, la livraison se fera donc à 15 kilomètres de son domicile, c’est le déclic pour l’entrepreneuse ! Alors plutôt que de rester enfermé·e chez soi du matin au soir en attendant votre livraison, Pickme a imaginé que les voisin·es qui le peuvent et le veulent gardent votre colis bien au chaud jusqu’à votre retour. Contre rémunération bien entendu.

Un esprit convivial
Dans le détail, Pickme fonctionne comme une plate-forme collaborative. Avec d’un côté celles et ceux qui, souvent absent·es, ne peuvent récupérer leur colis à domicile, et de l’autre, les « keepers » qui réceptionnent les colis. Les horaires sont flexibles. Et le service se développe surtout en Île-de-France mais devrait s’étendre – notamment au sein des villes de Lille et Lyon.

Le but aussi d’une coordination entre voisin·es : rendre plus humain le secteur de la livraison. On le sait, beaucoup d’entre nous ne connaissons même pas nos voisin·es de palier ! Pickme entend donc favoriser l’échange entre les habitant·es d’un même quartier. « Ce sont surtout des femmes qui ont la trentaine, des jeunes mères, des personnes en télétravail, des étudiants et aussi des gardiens ou des concierges », raconte Jessie Toulcanon pour Les Échos Start.

Une rémunération pour les « keepers »
Pickme peut compter sur le développement de l’e-commerce ou encore du télétravail pour consolider son activité – car oui de plus en plus de salarié·es travaillent depuis chez eux·elles totalement ou partiellement – ce qui multiplie le nombre de « keepers » potentiels. Ces voisin·es relais colis sont sélectionné·es en amont : une pièce d’identité, un justificatif de domicile et une charte à remplir sont incontournables pour devenir « keeper ». Ainsi qu’un smartphone.

En contrepartie, les voisin·es obtiennent une rémunération, jusqu’à un euro par colis. Le but étant d’arrondir ses fins de mois sans bouger de chez soi, mais cette activité ne doit pas se transformer en salariat déguisé. C’est pourquoi les gains ne dépassent pas 300 euros par mois.

Enfin, la jeune pousse a abouti à des partenariats avec certains transporteurs – comme GLS – pour effectuer les livraisons directement au domicile des « keepers ». Bref, avec son côté pratique et convivial, Pickme espère mettre un terme à « 30 % de colis en échec lors de la première livraison », lit-on sur le site de la start-up. Et rompre aussi avec un non-sens écologique – celui de multiplier des déplacements pas toujours certains de trouver preneurs… !

*Les Échos Études

Journaliste-Chef de service rédactionnel. Formé en Sorbonne – soit la preuve vivante qu'il ne faut pas « nécessairement » passer par une école de journalisme pour exercer le métier ! Journaliste économique (entreprises, macroéconomie, management, franchise, etc.). Friand de football et politiquement égaré.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

J’accepte les conditions et la politique de confidentialité

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.