Ok sherlock, ou comment éviter les mauvaises surprises lors d’un achat immobilier

Temps de lecture estimé : 2 minutes

Qui ? Ok sherlock
Quoi ? une plate-forme qui met en lien architectes et acheteurs potentiels d’un bien immobilier

Les quatre fondateur·rices d’Ok sherlock

Architecte explore appartement ou maison. Peut-être faites vous partie de ces aspirants à la propriété, seule ou en couple, primo-accédant ou urbain en quête de verdure. Bien qu’excitant, un projet d’achat immobilier peut vite vous donner la migraine – voire vous faire regretter d’avoir acheté. Parce que vous avez sous-estimé les travaux. Parce que vous découvrez que votre immeuble sera sujet, d’ici à quelques années, à un effondrement. Entre autres.

Alors pour éviter les mauvaises surprises, Ok sherlock sert d’intermédiaire entre les experts, des architectes, et des acheteurs potentiels. « On s’est rendu compte que les gens nous appelaient de plus en plus post-achat pour nous faire part d’informations erronées, nous, les architectes, pansons les plaies », mais c’est parfois trop tard, nous confie Nastasia Potel, l’une des quatre cofondateur·rices d’Ok sherlock. Diplômée d’État en architecture, elle fonde avec Mylène Vasse, elle-aussi architecte, cette nouvelle plate-forme qui vise à juguler les désillusions. Mieux vaut prévenir que guérir. Aux côtés de Nastasia et Mylène, Mehdi El Hamzaoui, le président qui a développé le site, et Dolorès Durel, spécialisée dans la communication.

Une sélection rigoureuse des architectes

Les architectes jouent les détectives. Concrètement, « si vous êtes acheteur potentiel, il suffit de vous rendre sur le site d’Ok sherlock et d’indiquer l’adresse du bien à visiter, l’horaire, et la plate-forme vous attribue un architecte qui viendra effectuer la visite avec vous », explique Nastasia Potel. Après la visite d’un bien, s’en suit un compte rendu de l’expert, sous 48 heures. Parmi les éléments clés du compte rendu : une estimation du coût des travaux, la qualité du bien et son environnement. « Parfois, un architecte accompagne le même client lors de deux ou plusieurs visites pour proposer un regard croisé et comprendre au mieux le besoin réel des potentiels acheteurs », renchérit l’architecte. Combien faudra-t-il débourser pour anticiper une éventuelle mauvaise surprise ? « à partir de 120 euros », lit-on sur le site de l’entreprise.

Pour que le business fonctionne, tout repose sur la qualité des experts attribués aux clients. Donc, de la sélection des architectes. « On passe au crible, avec Mylène Vasse, les CV des architectes qui postulent […] Puis on réalise des entretiens au cours desquels on demande clairement si ces architectes ont déjà été confrontés à des clients mécontents de leur bien immobilier, après signature », précise Nastasia Potel. Pour l’heure, Ok sherlock travaille avec une trentaine d’architectes en région parisienne, et quelques-uns à Marseille, Lille, Nice, Lyon, soit des grandes métropoles.

« Des acheteurs de plus en plus exigeants »

Faut-il entreprendre au regard de la conjoncture économique ? Née officiellement en 2020 – comprenez en pleine pandémie covid-19 – la société Ok sherlock a réellement proposé ses services quelques mois plus tard, en 2021. Mauvais timing ? « Je ne crois pas, le confinement nous a permis de peaufiner notre site Web, ajouter davantage de fonctionnalités », relativise Nastasia Potel. Un temps de pause utile pour mettre au point un module de quartier, « une carte d’identité de chaque quartier ». Vous choisissez un lieu précis sur le site et diverses caractéristiques apparaissent : taux de pollution, repères historiques, qualité des transports, taux de végétalisation ou encore degré de sécurité.

Surtout, de la crise découle une exigence plus élevée des acheteurs potentiels quant à leur futur bien immobilier. « Désormais, quand on s’endette, on doit être sûr que l’on se sentira bien dans son futur logement, en cas de crise par exemple (comme les confinements, ndlr) ou pour travailler », pointe Nastasia Potel. Car oui, on ne choisit plus un appartement ou une maison seulement pour y vivre, mais aussi pour y télétravailler dans de bonnes conditions. Un vrai tournant constaté par Ok sherlock : les gens veulent un maximum d’informations avant de s’engager ! L’achat immobilier reste le projet d’une vie. Alors « mieux vaut ne pas être seul lorsque l’on franchit ce cap », conclut l’architecte entrepreneure.

Journaliste-Chef de service rédactionnel. Formé en Sorbonne – soit la preuve vivante qu'il ne faut pas « nécessairement » passer par une école de journalisme pour exercer le métier ! Journaliste économique (entreprises, macroéconomie, management, franchise, etc.). Friand de football et politiquement égaré.

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