Chouette, l’œil ultra-connecté des viticulteurs

Temps de lecture estimé : 2 minutes

Qui ? Chouette
Quoi ? Une solution technologique qui aide les viticulteurs dans leur travail quotidien

L’intelligence artificielle au service d’un art ancestral. Grâce à une pléiade de drones et de capteurs, la start-up Chouette offre aux viticulteurs une visibilité quasiment omnisciente sur leurs cultures. Une technologie de pointe.

Dans le ciel du Bordelais, de la Champagne, du Rhône ; les drones affrétés par Chouette survolent les vignes. Avec leurs capteurs puissants et bourrés de technologie, ils saisissent une foultitude d’informations aussitôt centralisées dans un serveur dédié. Le viticulteur peut y accéder depuis son ordinateur ou, s’il est en extérieur, depuis son téléphone portable, grâce à l’application. D’une simplicité didactique. Surgit alors un plan de son exploitation, tout en minutie, qui donne une claire idée de l’état des cultures, de la production. Et qui détecte surtout les maladies (au pied de vigne près !). À commencer par le terrible mildiou, tant redouté… Bref, ce véritable datacentre de poche est innovant, cognitif et intuitif. Trio gagnant.

Et ce n’est pas seulement par le biais des drones que Chouette intervient. Cette solution 360 dote également les tracteurs de deux antennes intelligentes qui, elles aussi, sondent les maux de la terre. Précieuse matière de l’information des sols.

Les cartographies fourmillent de données, se parent en vert ou en rouge selon les situations. Le tout donne au viticulteur une vue d’ensemble inégalée. Un service très utile aussi pour l’environnement. Si une maladie commence à apparaître sur quelques plants de vigne, le viticulteur, plutôt que de tout traiter par la méthode de l’épandage, souvent critiquée pour sa toxicité, peut intervenir à la racine du problème et ne traiter que les parcelles infectées. En moyenne, la technologie Chouette permet ainsi de réduire de 30 à 40 % l’usage de pesticides.

Ce bijou de l’agriculture de précision a été développé par deux ingénieurs créatifs. Charles Nespoulous et Cyril de Chassey travaillaient chez Airbus avant de lancer, en 2015, leur propre société. Chouette sort alors du bois. Pourquoi ce nom ? Charles Nespoulous nous livre l’énigme : « D’abord par référence à l’animal, qui a très bonne presse dans le monde agricole puisqu’il se nourrit des rongeurs et qu’il est doté d’une excellente vision. Et puis parce que le terme est polysémique et peut également signifier quelque chose de sympa, de dynamique, de frais. »

Vers les terres du Nouveau monde

Présent dans quasiment tous les terroirs de France, Chouette espère s’exporter. Premier pari gagnant avec l’Angleterre, déjà conquise. Désormais, les regards se tournent vers les terres du Nouveau monde. Californie, Chili, Afrique du Sud, Australie… Ce pari d’avenir n’a pas encore livré toutes ses promesses. C’est là le prochain objectif de Charles Nespoulous, Cyril de Chassey et leur petite équipe de dix personnes. Réussir le passage difficile d’une centaine de clients pour aller vers le millier. Le tout à l’export. Comme le disait Hegel : « Ce n’est qu’au début du crépuscule que la chouette de Minerve prend son envol… »

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