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L’hexagone espère un dialogue « exigeant », notamment sur la loi Inflation Reduction Act (IRA), entrée en vigueur en août dans le cadre du grand plan climat de Joe Biden.

Le président français est arrivé à Washington mardi 29 novembre en fin de journée. C’est le premier président français à avoir « l’honneur » de deux visites dÉtat outre-Atlantique. L’occasion pour les États-Unis de resserrer les liens avec leur plus vieil allié. 

Après la visite d’État offerte par Donald Trump en avril 2018, celle-ci est le signe pour l’Élysée d’une « relation très spéciale », d’une « alliance extrêmement solide ». Et pourtant entre les deux présidents, cela avait mal commencé. En septembre 2021, Washington annonçait l’alliance militaire tripartite AUKUS. Paris, vexée et privée d’un méga-contrat de sous-marins avec Canberra, sombrait dans une colère noire. Bref, ces trois jours de visite devraient permettre à Joe Biden et à Emmanuel Macron de « synchroniser leurs agendas » et de « consolider une sorte de nouveau partenariat », juge-t-on à l’Élysée. 

Un nouveau protectionnisme…

L’hexagone espère donc un dialogue « exigeant » notamment sur la loi Inflation Reduction Act (IRA), entrée en vigueur en août dans le cadre du grand plan climat de Joe Biden. Cette nouvelle loi est axée sur l’environnement, la transition écologique et les dépenses sociales. Elle prévoit des investissements massifs – plus de 370 milliards de dollars – pour réduire les émissions de gaz à effet de serre de 40 % d’ici à 2030. Accompagnés de gracieuses subventions pour les véhicules électriques, les batteries et énergies renouvelables produites aux États-Unis. Autant de mesures que la France et les autres pays européens jugent comme « protectionnistes ». 

Sachant pertinemment que Joe Biden ne compte pas revenir sur l’architecture de son plan, le président français espère obtenir des « exemptions » pour quelques industries européennes. L’idée consiste à tirer des leçons pour défendre ensuite une politique semblable auprès des Européens. Comme l’a dit le ministre de l’Économie Bruno Le Maire : « La Chine privilégie ses productions ; l’Amérique privilégie ses productions. Il serait peut-être temps que l’Europe privilégie ses productions. »

… et un nouvel allié

Emmanuel Macron cherche également à faire front commun sur la guerre en Ukraine. Le chef d’État français continue de concilier : soutien total à Kiev et dialogue avec Moscou pour que la guerre se termine « autour de la table des négociations » quand les Ukrainiens le décideront. Un « en même temps » diplomatique qui a longtemps agacé Washington. Or, depuis que le chef d’état-major américain, le général Mark Milley a évoqué de possibles opportunités de négociation, les États-Unis semblent se rapprocher de la position de l’hexagone. 

Karim Emile Bitar, directeur de recherches à l’Iris et spécialiste de la politique étrangère des États-Unis, explique : « Il est important de consolider cette relation à l’heure où la Russie se cherche des alliés en Europe. » Une mise en garde que les deux camps feraient bien d’entendre pour faire avancer les choses.

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